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RADIO TANKONNON

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SNC Bobo 2018 : Le tambour sacré de Dioulassoba donne le ton

Publié par RADIO TAN KONNON sur 25 Mars 2018, 08:56am

Catégories : #CULTURE

Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a procédé à l’ouverture de la 19e Semaine nationale de la culture (SNC), le samedi 24 mars 2018 à Bobo-Dioulasso. L’événement, placé sous le thème «Sauvegarde des valeurs culturelles : défis et enjeux», est parrainé par l’ancien ministre de la Culture, Mahamoudou Ouédraogo, et coparrainée par le président de la Délégation consulaire régionale des Hauts-Bassins, Lassiné Diawara.

 

Samedi 24 mars 2018, il est 18 heures 30 minutes dans la cuvette du Stade omnisport Aboubacar Sangoulé Lamizana de Bobo-Dioulasso, lorsque le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, donne trois coups de tambour. Et c’est ainsi le top départ de la 19e  édition de la Semaine nationale de la culture (SNC) dont le thème est : «Sauvegarde des valeurs culturelles : enjeux et défis».

 

Selon le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Abdoul Karim Sango, cette biennale de la culture va drainer dans la cité de Sya pendant une semaine, plus de 1200 compétiteurs dans toutes les cinq catégories et disciplines du Grand prix national des arts et des lettres (GPNAL), et près de 300 000 festivaliers. Avant l'acte solennel, le public a eu droit à une parade des délégations des différentes régions, et de quinze sociétés de masques qui ont annoncé les couleurs de la fête nationale de la culture au Burkina Faso.

 

Des conférences, des panels, un village des communautés, une exposition muséale, des plateaux off, un marché des arts, une initiation des enfants aux arts ainsi que la foire artisanale et commerciale, sont entre autres, les articulations de la 19ème édition de la SNC.

 

Moment d’expression et de diversité culturelle, cette manifestation fait de la cité de Sya «la capitale de la culture du Burkina Faso», aux dires du maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Fabéré Bourahima Sanou. Et c’est à ce titre que son conseil municipal, en plus de soutenir cette biennale de la culture en accompagnant les artistes de la commune, a pris l’engagement de faire de la culture, le levier du développement de la ville de Bobo-Dioulasso.

 

Ainsi, les ressources octroyées à la culture, à en croire le bourgmestre, ont été revues à la hausse. Pour la présente édition, a-t-il poursuivi, la cité de Sya a déboursé 20 millions de francs CFA pour accompagner les artistes de la commune, qualifiés pour la finale, avec trois prix spéciaux, et offert trois podiums d’animation aux festivaliers. S’exprimant au nom des deux parrains, Lanciné Diawara, président de la Délégation consulaire régionale des Hauts-Bassins, s’est réjoui de l’honneur qui leur a été fait   ainsi. Il a affirmé leur engagement à apporter leur contribution à la réussite de cette semaine culturelle qui vise, a-t-il dit, «à préserver non seulement les différentes facettes du patrimoine culturel, mais aussi à soutenir la créativité artistique dans toutes les régions du Burkina Faso».

 

M. Lanciné Diawara a lancé une invite aux communautés culturelles à saisir cette occasion pour mettre en exergue et promouvoir leurs valeurs et leur savoir-faire «auprès des jeunes qui ont aujourd’hui tant besoin de repères». Le co-parrain   a exhortés  les artistes à profiter de ce donner et du recevoir de la culture, pour renforcer leurs relations partenariales et faire de bonnes affaires.

 

Une cité des artistes en 2020

L’ouverture de la biennale de la culture du pays des Hommes intègres, selon le ministre Sango, aux communautés étrangères vivant au Burkina Faso, à la diaspora burkinabé et aux pays amis, renforce la coopération sous-régionale, régionale et internationale. Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba pour sa part, a déclaré que c’est en s’ouvrant aux autres cultures du reste du monde que l’on parviendra à «fonder un Burkina émergent, tout en gardant son identité culturelle». «C’est bien ce qui nous parvient de l’extérieur, mais nous ne devons pas absorber de façon inintelligente ces habitudes importées», a-t-il martelé. L'innovation majeure de cette 19e édition de la SNC est la réforme apportée aux arts du spectacle, a souligné le ministre en charge de la culture. Ces arts du spectacle, a-t-il expliqué, se sont subdivisés en deux sous-catégories. Il s’agit de la sous-catégorie des expressions culturelles traditionnelles dont les compétitions se déroulent uniquement en régions. Quant à la deuxième sous-catégorie qui concerne les expressions modernes d’inspiration traditionnelle, celles-ci font l’objet de compétition non seulement en régions, mais aussi au niveau national lors de la SNC. Un concert en live donné par une pléiade d’artistes dont la star malienne, Sidiki Diabaté, a mis fin à la cérémonie officielle d’ouverture de la SNC Bobo 2018. Et pour la 20ème édition, le chef du gouvernement Paul Kaba Thiéba a annoncé une amélioration des conditions d’hébergement des artistes avec la construction d’une cité.

 

Réactions de festivaliers à l’ouverture de la SNC 2018

 

Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba :
«La culture est le fondement de notre identité, des valeurs qui font le Burkina Faso. C’est le fondement de notre vivre- ensemble, de notre code vestimentaire, de notre art culinaire, de notre façon de danser, de nos mythes, de nos croyances. Je voudrais que la jeunesse burkinabè comprenne qu’on ne peut pas bâtir une grande nation sans ce fondement culturel qui est le socle de notre identité, parce que c’est la culture qui dure et qui durera à tout jamais et qui fait notre honneur et notre identité à tous». 

 

Seydou Zongo dit Zêdess, directeur général du Centre national des arts du spectacle et de l'audiovisuel (CENASA) :
«De ce que je vois aujourd’hui, je suis très enthousiasmé pour la simple raison que tout ce qui concourt à mettre en évidence la diversité culturelle de mon pays, je suis preneur d’office. Le cerveau est une citadelle et la culture en est le dernier rempart». 

 

Le directeur régional de la culture, des arts et du tourisme des Hauts-Bassins, Aimé Frédéric Niamba :
«Il est dit que Bobo-Dioulasso est une ville culturelle, et nous ne voulons pas que ce soit des paroles. Donc nous travaillons avec notamment la mairie et le Conseil régional pour que les artistes soient nos dignes représentants au niveau national et international. A cet effet, des rencontres d’échanges sont prévues avec des promoteurs  et des responsables de groupes pour qu’à l’issue de la SNC, les artistes lauréats de notre région puissent effectuer des spectacles dans la région avec l’appui du Conseil régional  et de la commune». 

 

Lamine Sanou dit Lam de Dioulassoba, promoteur culturel :
«La culture doit devenir une industrie et pour cela, il faut impliquer les acteurs locaux et nationaux. Il faut maintenant qu’on passe à l’action  en encourageant le mécénat, le sponsoring. On peut comme exemple, amener les téléphonies qui engrangent beaucoup de bénéfices dans le pays, à consacrer une part de leur budget au soutien de l’action culturelle, car les  promoteurs en ont  besoin de soutien». 

Propos recueillis par
Kamélé FAYAMA &
Wurotèda Ibrahima SANOU
www.sanou31@hotmail.fr

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