Mademoiselle Esther Bereka Barro nous parle de « MINI MISS BURKINA »

Bonjour Mademoiselle Esther Bereka Barro, parlez-nous de votre
association et des activités que vous menez.   

Né le 21 Novembre 2015, l’association dénommée Mouvement Jeunesse et Culture du Faso que nous avions l'honneur de diriger est une association des jeunes issus du monde estudiantin qui contribue à la promotion de la culture en milieu scolaire en particulier et du Burkina-Faso en général. Elle est a un but non lucratif, non confessionnel et est apolitique.

Le MJCF est né de la volonté des étudiants de la région des Hauts-Bassins en général et de la ville de Bobo-Dioulasso en particulier. Notre mouvement vise à apporter un changement qualitatif dans le domaine éducatif et culturel afin de permettre un brassage culturel entre les jeunes de la ville de Bobo-Dioulasso et ses environs.

C’ est dans ce contexte que nous avons mis en place le projet intitulé  « MINI MISS BURKINA » qui a mis en compétition des petites filles de sept  à onze ans venant de différentes écoles
primaires privées et publiques de la ville de Bobo-Dioulasso, de Banfora et de Ouagadougou.

Après avoir réussi avec succès l’organisation de la première édition du dit concours qui ne concernait que la ville de Bobo Dioulasso, à présent, nous avons déployé toutes nos forces pour
l'organisation effective de la deuxième édition qui a connu la participation de la ville de Banfora et bientôt celle de Ouagadougou.

Quels sont les objectifs que vous visez à travers vos activités?

Par nos différentes activités, nous visons à  créer un cadre d’occupation saine et de rencontre des enfants, favoriser l’émergence d’une conscience sociale de communicateur en vue de protéger l’enfant et de créer un environnement propice à son épanouissement et son bien-être, favoriser la découverte de talents au niveau des enfants et faire la promotion artistique de ceux-ci, promouvoir le droit des enfants par le biais des activités socioculturelles et finalement créer un cadre de conscientisation, de civisme et d’expression d’idées afin de permettre graduellement aux enfants de s’affirmer.

Comment se déroule cette deuxième édition?

Franchement, sachez que pendant cette deuxième édition, la compétition a connu la participation de plusieurs écoles primaires privées et publiques de la ville de Bobo-Dioulasso et de Banfora. Et très bientôt, nous irons à Ouagadougou. 

Je voudrais tout d'abord vous dire que cette deuxième édition s'est déroulée de la manière suivante: 

La manche de Banfora s'est très bien déroulée  le 06 Janvier 2018 à la grande joie des enfants et des parents qui sont sortis très nombreux.  Cette manche très serrée a vu la victoire de Sodré Nafissatou Maria âgé de 9 ans, au  CM1 à l'Ecole Centre de Banfora.

Celle de Bobo Dioulasso s'est aussi bien déroulée le 13 Mai 2018 à la Maison de la Culture à la grande joie des enfants et de la population qui est sortie très nombreuse pour encourager les enfants et nous, les organisateurs pour cette très belle fête enfantine. 

La couronne est revenue à Tamini Patricia âgée de 10 ans, au  CM1 à l'E. P. P Koua C après un défilé en tenue traditionnelle, un défilé en tenue moderne et un discours sur le thème « Enfant quel est mon rôle pour le développement du Burkina Faso? »

Pour votre information, sachez que chaque Miss est autonome et la manche de Ouagadougou est prévue pour le 10 Juin 2018. Une manche qui promet des étincelles et une bonne ambiance festive. 

A cette étape des compétitions, quels sont les résultats que vous aviez obtenus?

Franchement, nous sommes satisfaite des résultats obtenus. A travers les différentes rencontres, les activités et les compétitions, notre regard sur les enfants s'est vraiment amélioré.

Nous avions aujourd'hui un regard bienveillant de l’enfant à travers la révélation de ses talents. Oui, laissez-moi vous dire que cette activité est

un cadre propice d’épanouissement, de distraction, d’occupation saine et de rencontre des enfants.

Pendant cette saine compétition, les enfants ont acquis des notions importantes et des vertus du civisme et sans oublier que le pagne traditionnel burkinabè a été valorisée.

Pour donner un impact très important sur la vie future de nos jeunes candidates, nous avions aussi ajouté une formation des candidates à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication,  l'initiation à l’anglais les  Mercredi - Samedi et Dimanche soir (Début Mars - Début Mai) à la Villa Rose que nous tenons à remercier très sincèrement et chaleureusement pour le cadre octroyé gracieusement pour nos différentes activités. 

Nos candidates ont aussi eu droit à des séances de cuisine (préparation des mets traditionnels) chez Madame Sako au quartier Koko le 18 avril 2018. Cette brave dame est à féliciter, remercier
et honorer. Merci pour sa grande disponibilité et sa gentillesse. 

Pour l'épanouissement de nos candidates, nous avions initié des sorties détente au glacier (22 Avril 2018), nous avions effectué une visite chez le chef des Bobos Mandarins le10 Mai 2018, nous avions visité l’Action Sociale, le MENA, fait un don à l'orphelinat Association Espoir pour Demain - Les orphelins vivants du VIH SIDA  dans le quartier Sikasso Cira, nous avions visité la grande société de transport au Burkina ‘ELITIS EXPRESS’ le 17 mars 2018, visité le Musée de la Musique d'Hier et d'Aujourd'hui (Aspac) le  17 mars 2018, visité l'Imam de Bobo Dioulasso Siaka Sanou le 17 mars 2018. Etc... 

Que gagnez-vous financièrement en organisant cette compétition « MINI MISS BURKINA » ?

A part la satisfaction la satisfaction morale d'avoir contribuer à l'épanouissement de la jeune fille burkinabé, nous ne gagnons de l'argent en organisant cette compétition « MINI MISS BURKINA ». Nous ne faisons que du pur et simple bénévolat. Je profite de votre micro pour remercier tous les membres du bureau de notre mouvement pour leur courage, leur abnégation à réussir coûte que coûte cette noble mission que nous nous sommes assignées.  

Mais, dites-moi quels sont ceux qui vous aident quand même à joindre les deux bouts car rien ne peut se faire sans aucun soutien et sans argent. 

Pour répondre franchement à votre question, sachez que nos activités se font avec les cotisations des membres du  Mouvement Jeunesse et Culture du Faso, de notre Marraine Madame Fatoumata Coulibaly (Promotrice du Festival Kotto dont la deuxième édition aura lieu du 17 au 25 juillet à Banfora), de nos différents professeurs à l'Université Aube Nouvelle à l’occurrence Monsieur Traoré et Monsieur Sebgo que nous remercions chaleureusement, de Monsieur Abass Soufiane Coulibaly (Patron de cette deuxième édition), de la Radio Savane Fm, d'Air Burkina et sans oublier votre Radio Tankonnon.    

Quels sont les prix obtenus par vos différentes candidates à « MINI MISS BURKINA »?

Toutes les Miss ont obtenues un vélo, un complet de Pagnes, un Kit scolaire, un panier de Bijoux. Nous donnons des jouets à chaque participante. Sachez que nous primons tous les enfants pour éviter les pleurs. 

Quels sont vos souhaits pour la prochaine édition?

Comme vous le constatez, notre tâche n'est pas du tout facile. Nous souhaitons pour la prochaine édition que des sponsors nous viennent en aide car nos moyens très limités. C'est vraiment un cri de cœur que nous lançons à toutes les bonnes volontés qui veulent nous aider.

Merci à Radio Tankonnon de nous accorder cette interview qui nous l’espérons nous permettra d'avoir une bonne visibilité mondiale. 
 

Interview réalisée par Saidicus Leberger

Journaliste Web

Activiste Humanitaire

Photos: Jacob Ysrael