A travers ce communiqué signé de son ministre de la Communication, le gouvernement réagit suite à la publication mercredi à Ouagadougou du rapport du Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP) qui dénonce 60 exécutions sommaires parmi les 146 terroristes neutralisés en février dernier à Kain dans le Nord par des militaires burkinabè. Le gouvernement qui émet des réserves sur les méthodes d’investigations des acteurs des mouvements de défense des droits humains dit prend acte des allégations et rassure que des investigations sont en cours sur les faits présentés. Lisez !
« Le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) a, le mercredi 13 mars 2019, dans la présentation d’un rapport d’enquête, annoncé que selon des témoignages recueillis, des victimes d’exécutions sommaires feraient partie des 146 terroristes neutralisés par une opération des Forces de défense et de sécurité, dans la nuit du 3 au 4 février 2019, dans les localités de Kain, Banh et Gomboro .
Le gouvernement tient à rappeler l’opinion nationale et internationale que la mission des Forces de défense et de sécurité (FDS) est de protéger les populations, les personnes et les biens et de défendre l’intégrité du territoire.
Le souci permanent des autorités et de la hiérarchie militaire dans le déroulement des opérations de défense des populations, cause de la présence des FDS dans ces localités, a toujours été guidé par le respect des droits humains.
Il y a lieu de rappeler à ce propos, que le droit international humanitaire et les droits de l’homme sont des matières qui font l’objet d’un enseignement et d’une sensibilisation régulière dans tous les centres de formation militaire au Burkina Faso. De plus, toutes les opérations de sécurisation du territoire sont menées en respectant le principe de la gradation de la force que sont successivement, le simple contrôle, l’interpellation, l’arrestation et la neutralisation en cas de nécessité. A titre d’exemple, il y a ce jour environ 700 présumés terroristes détenus dans les prisons de haute sécurité.
Le gouvernement porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale qu’en attendant les résultats des investigations de la justice militaire, la version des faits est celle communiquée par l’Etat Major Général des Armées.
Il réaffirme, qu’en tant que membre du Comité des droits de l’Homme, le Burkina Faso est conscient des engagements et de la responsabilité que cela implique et est respectueux des libertés individuelles et collectives.
A ce titre, tout en émettant des réserves sur les méthodes d’investigations des acteurs des mouvements de défense des droits humains, il prend acte des allégations et rassure que des investigations sont en cours sur les faits présentés.
Le Gouvernement rassure l’opinion nationale et internationale de sa ferme détermination à poursuivre les opérations de sécurisation du territoire national, des personnes et de leurs biens dans le strict respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire.
Le Gouvernement salue la coopération fructueuse des populations et les invite à continuer de développer cet esprit patriotique dans le strict respect des consignes de sécurité qui leur sont communiquées.
Le Gouvernement réaffirme son soutien aux Forces de défense et de sécurité et salue leur professionnalisme dans leurs missions de défense et de protection des populations ».
Le Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement,
Rémis Fulgance DANDJINOU
Officier de l’ordre national