Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

RADIO TANKONNON

RADIO TANKONNON

Toujours plus proche de vous.


Burkina Faso: intrigue diplomatico-médicale autour de Djibril Bassolé

Publié par RADIO TAN KONNON sur 20 Mai 2019, 15:57pm

Catégories : #ACTUALITE

Un scénario à la James Bond qui aurait pu faire rire si le personnage central de l’histoire, Djibril Bassolé , ancien ministre burkinabé des Affaires Étrangères, n’était pas, à l’heure où s’écrivaient ces lignes, entre la vie et la mort. Évacué en Tunisie en mars dernier suite à un rapport médical alarmant, le général de gendarmerie s’est retrouvé dans une clinique de Hammamet où la direction jouerait apparemment les entremetteurs diplomatiques entre deux coups de bistouri.

En deux mois, celui qui est actuellement au centre d’un procès pour putsch manqué, parti pour durer jusqu’en 2020, le temps certainement de boucler une des ces présidentielles toujours inédites au Sahel, n’a subi que quelques séances de soins.
Le directeur de la clinique, plus à l’aise dans les intrigues à la James Bond qu’avec le serment d’Hypocrate, viendra informer son patient d’une fameuse requête du président de Turquie. 

En effet, Racep Erdogan se serait proposé, selon le fameux directeur de la fameuse clinique d’Hammamet, d’accueillir Djibril Bassolé dans son pays, doté de plateaux médicaux plus relevés. Et l’intriguant directeur de la petite clinique (centre médical présenté à l’opinion publique comme un grand hôpital ) de signer l’avis de retour du patient au Burkina Faso. Le patron de la clinique assurant qu’il fallait qu’il rentrât d’abord à Ouagadougou (comme si l’aller simple Tunis-Ouaga comportait des vertus curatives ) puis qu’il revienne au pays de Bourguiba pour se rendre ensuite sur les bords du Bosphore. Visiblement, la solution turque était une souricière destinée à faire rentrer le malade. Mais dans quel but, s’interrogent les observateurs.

Pas étonnant dans ce méli-mélo que le seul général de la gendarmerie burkinabè, réembastillé dans sa résidence très surveillée de Ouaga 2000, le 5 mai 2019, paraissait plus affaibli qu’il ne l’était avant son évacuation .

Accordant le bénéfice du doute au fameux directeur de clinique (lequel n’est pas médecin selon nos recoupements), l’ancien patron de la diplomatie Burkinabé, poursuivi devant le tribunal militaire pour une présumée implication dans le putsch manqué de septembre 2015, s’attendait donc à répartir le week-end passé en Turquie pour poursuivre ses soins à la demande, disait le directeur de la clinique d’Hammamet, du président Recep Erdogan.

L’homme fort de Turquie en aurait fait la demande auprès des autorités burkinabé, croit savoir notre confrère l’Observateur Palaga, dans sa livraison du vendredi 10 mai 2019. L’ambassadeur de Turquie à Ouagadougou a opposé un démenti à l’information, gêné sans doute par la dimension politique et judiciaire du dossier. «Erdogan n’entretient pas d’amitié particulière avec lui (Bassolé) si ce n’est le décorum exigé par l’Etat», lit-on dans la très diplomatique mise au point. Et son excellence de dire n’être pas informé du départ de l’ancien ministre de la Tunisie vers la Turquie.

Souffrant d’une maladie gélatineuse du péritoine, Djibril Bassole a besoin de soins urgents. Sa décision d’évacuation, aux mains des autorités du pays, est cruciale.

Adama WADE

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents