La pollution de l'air en Afrique est un problème mortel et croissant

Alors que les Nations Unies célèbrent la Journée mondiale de l'environnement , le thème de cette année est la pollution atmosphérique - un défi de taille pour le continent africain.

Une étude récente de la NASA aux États-Unis a révélé que quelque 780 000 décès prématurés en Afrique par an étaient liés à la pollution de l'air par différentes causes. Au Nigeria et en Afrique du Sud, la croissance des sources industrielles entraîne un taux de mortalité élevé, tandis que les émissions liées aux incendies sont liées aux décès en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale.

Environ 43 000 décès prématurés sont liés à la combustion de biomasse, principalement dans l’agriculture.

Les scientifiques, utilisant des données satellitaires ainsi que des modèles de santé et de climat, ont également découvert un taux étonnamment élevé de décès liés à la poussière naturelle soufflée du Sahara et entraînant une mauvaise qualité de l'air.

«L’Afrique détient la plus grande source d’émissions de poussière du désert au monde, connaît une forte croissance industrielle et produit environ un tiers des particules d’aérosols brûlant de la biomasse de la Terre, ont déclaré les auteurs. «La combustion de la biomasse en Afrique subsaharienne est dictée par les pratiques agricoles, telles que le brûlage des champs et des arbustes après la récolte pour la fertilisation, la gestion des terres et la lutte contre les parasites. Ainsi, ces émissions sont principalement anthropiques. "

Cependant, si les scientifiques apprennent d’où proviennent les sources, il reste difficile de mesurer la qualité de l’air sur un continent où relativement peu de sites disposent de stations de surveillance locales. Selon un rapport de l'UNICEF publié à l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement, seuls 6% des enfants africains vivent dans des zones où la pollution de l'air est mesurée de manière fiable, contre 72% en Europe et en Amérique du Nord.

La pollution atmosphérique est un problème croissant pour l’Afrique, qui a également un impact sur les écosystèmes et les cultures vivrières. «Une étude récente mentionnée dans le rapport estime à 215 milliards de dollars le coût économique des décès prématurés dus à la pollution de l'air extérieur en Afrique», a déclaré l'UNICEF.

Le rapport complet de l'UNICEF sur la suffocation silencieuse en Afrique est disponible à ce lien .