Les attaques terroristes ne sont pas arrivées à enlever à Ouagadougou son charme. Avant le réveillon de la Saint-Sylvestre, les autorités communales ont décoré les grands axes de la ville. La rendant ainsi coquette. N’est-ce pas cela aussi la résilience ?
C’est le jour tant attendu par bon nombre de personnes. Le jour où l’on donnera tout pour dormir après minuit : le 31 décembre.
Ce jour de l’année est spécial. Il se fête toujours en famille, entre amis ou en amoureux. Et qui dit fête parle aussi de décors.
Comme c’est le cas depuis quelques années, les autorités mettent les petits plats dans les grands pour rendre la ville jolie.
Une innovation est intervenue cette année. En lieu et place des traditionnels feux d’artifice de fin d’année qu’elle a l’habitude d’organiser, la mairie de Ouagadougou a décidé d’illuminer le monument des héros nationaux à Ouaga 2000.
Cette illumination vise à rendre un hommage aux Forces de défense et de sécurité (FDS) tombées au front de la lutte contre le terrorisme. Elle traduit aussi la volonté des autorités communales de célébrer les fêtes de fin d’année dans la sobriété.
Et on peut dire que cela tombe bien puisque le contexte sécuritaire national impose l’interdiction des feux d’artifice et autres pétards.
Chez le citoyen lambda, la fête se fera également dans la sobriété. Pour certains commerçants, à l’image de Madi Ouédraogo, les affaires ne sont pas bonnes, eu égard à l’insécurité.
Néanmoins, il fera violence sur son budget pour faire sortir sa dulcinée. « Ma femme et moi allons sortir même si c’est pour manger un poulet au quartier », dit-il.
Cette année, le budget alloué à sa femme pour ses dépenses a diminué comme peau de chagrin. « J’étais incapable de donner grand-chose à ma femme pour l’achat de se sape. De même que pour les enfants. Mais comme il y a la santé Dieu merci », se console-t-il.
Nombreux sont ceux-là qui iront rendre grâce à Dieu pour les bienfaits reçus durant l’année écoulée. Fabienne Zongo, étudiante en deuxième année de droit est de cette catégorie de personne. « Ma première destination sera l’église le jour de la Saint-Sylvestre. Après la messe, qui certainement prendra fin autour de minuit, je vais fêter en famille avec mes parents parce que c’est important de partager ces moments avec ses proches. Pour finir en beauté la soirée, si le temps me le permet, je sortirai avec mon chéri », dit-elle avec les yeux qui scintillent.
Halima Kouanda