Comme nous le savons, la peau est un organe complexe qui assure de nombreuses fonctions indispensables à la vie quel que soit sa couleur. Mais, malheureusement, de nombreuses femmes ont choisi de la détruire.
Cette dépigmentation volontaire est un véritable phénomène sanitaire qui prend de l’ampleur au Burkina Faso.
La dépigmentation volontaire encore appelé « Tcha Tcho » est un réel fléau dévastateur qui mine le continent africain et le Burkina Faso en particulier.
En effet, la quasi-totalité de la population féminine burkinabè s’adonne à cette pratique néfaste. La peau claire est devenue le teint de référence pour les jeunes filles et même des femmes au foyer qui n’hésitent pas à faire recours à cette pratique.
Sous forme de crème, de gels, de laits corporels ou de savons, les femmes appliquent ces produits dépigmentant sur tout le corps une, deux, trois fois par jour pendant plusieurs jours et le plus souvent durant plusieurs années.
Cette pratique repose sur l’utilisation de produits détournés de leur usage médical ou de produits illicites.
La première raison évoquée par les personnes dépigmentées est la recherche d’esthétisme pour séduire.
En effet, elles utilisent ces produits dépigmentant pour être plus belle afin d’augmenter leur chance de fonder un foyer.
En outre, certaines filles s’adonnent à cette pratique à cause de l’influence de leurs copines et/ou à l’envie immodéré de ressembler aux Stars des Télé Novelas.
Les conséquences liées à ces changements de couleurs de peau sont multiples. Tout d’abord, le résultat ou la satisfaction tant attendu par ces dernières devient très vite un cauchemar : une peau multicolore, de l’acné envahissant tout le corps et de multiples vilaines vergetures.
En plus, il y un risque accru d’infections microbiennes, d’hypertension artérielle, de cancer de peau et même de diabète.
La dépigmentation est un phénomène grave qui cause des ravages considérables sur la peau et sur l’organisme. Malheureusement, malgré ces diverses conséquences négatives, ce phénomène perdure et est même devenue le quotidien de la majorité des femmes au Burkina Faso.
ILBOUDO Abdoul Rachid (Stagiaire)