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RADIO TANKONNON

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Didier Drogba: Nous pouvons avoir une Afrique stable [Exclusive]

Publié par RADIO TAN KONNON sur 30 Avril 2021, 14:55pm

Catégories : #INTERVIEW

Africanews célèbre cette semaine son 5ème anniversaire. Ce long voyage a été l’occasion de revenir sur le monde au cours des 5 dernières années et de nous projeter dans l’avenir.

Africanews a eu le plaisir de discuter avec le footballeur africain légendaire, l’ancien attaquant ivoirien Didier Drogba. Voici la conversation.

Yannick Djanhoun (Africanews Correspondance en Côte d’Ivoire): Bonjour à tous et bienvenue sur Africanews. Aujourd’hui, dans une interview exclusive, nous accueillons l’un des grands noms du monde du football. Didier Drogba est ici avec nous. Bonjour Didier ?

Didier Drogba: Bonjour.

Yannick Djanhoun : Alors qu’Africanews fête ses cinq ans, nous voulons vous parler de quelque chose qui vous passionne pour le continent africain.

Didier Drogba: Oui.

Yannick Djanhoun: Quelle est votre opinion sur l’Afrique au cours des cinq dernières années ?

Didier Drogba : Le continent africain, même s’il est en retard sur plusieurs aspects tels que la gouvernance, est un continent en devenir. Je pense que dans l’ensemble, nous faisons des progrès. Quand on regarde l’âge moyen des gens, c’est un continent jeune, jeune et dynamique.

À mon avis, il y a eu une nette amélioration au cours des cinq dernières années, parce que l’Afrique est maintenant souhaitée par tout le monde.

Maintenant, bien sûr, c’est à nos dirigeants de voir ce qui est en jeu et de se mettre au travail sur les piliers essentiels du développement, à savoir la santé et l’éducation. Bien sûr, je ne suis pas économiste, mais je pense qu’une évolution simultanée des principaux secteurs peut être faite.

Enfin, je pense qu’il est difficile de donner un avis sur l’Afrique en général, parce que chaque pays a sa propre spécificité, ses traditions et sa culture, qui diffèrent d’un pays à l’autre. Et je pense qu’il est impératif d’en tenir compte.

Yannick Djanhoun : 2021, tout comme 2020, a été marquée par la pandémie covid 19. À votre avis, quels sont les leviers qui pourraient nous permettre de rester debout malgré tout? Qu’est-ce qui pourrait permettre aux pays africains de rester debout malgré tout ?

Didier Drogba: Le continent africain a été très chanceux dans l’ensemble, nous avons été plutôt épargnés, quand on le compare à d’autres pays, d’autres continents qui ont été touchés par cette pandémie.

Toutefois, je pense que nous devons continuer à sensibiliser et à améliorer nos systèmes de santé, car cela nous permettra de sauver des vies, non seulement par rapport à cette pandémie, mais par rapport à toute autre maladie qui nuit au continent.

Mais nous devons mettre l’accent sur toute distanciation sociale, et bien sûr, le vaccin qui est également disponible pour la population, mais qui crée la controverse.

Je pense que d’une certaine façon, il est nécessaire de se faire vacciner. Il n’y a aucune raison d’être réticent parce qu’il s’agit de la survie de notre espèce. Et je pense que les gens qui ont été

vaccinés aujourd’hui sont moins à risque. La meilleure façon d’éradiquer cette maladie est d’obtenir le vaccin et de prendre les mesures appropriées en respectant la distanciation sociale.

Yannick Djanhoun: Parlons un peu de vous et de vos points de vue. Quels sont vos espoirs et vos souhaits pour les cinq prochaines années, non seulement pour tous les travaux que vous faites sur le terrain par l’intermédiaire de la Fondation Didier Drogba, mais aussi pour vos espoirs pour les pays africains ?

Didier Drogba: Mon espoir pour les pays africains pour les cinq prochaines années, voire dix ou vingt ans, est que nous puissions avoir une Afrique stable, avec de moins en moins de conflits, qui permettra à la population d’un continent très jeune de prendre son destin en main et d’éviter de fuir vers l’Occident, avec la dangereuse traversée de la Méditerranée qui coûte des vies. C’est un de mes espoirs pour le continent. Une jeunesse qui est au cœur de toutes les activités et du développement de nos pays. Il est vrai que chaque pays a sa particularité et sa spécificité. Mais dans l’ensemble, ces jeunes doivent être élevés. Ces jeunes doivent être soutenus et guidés, et j’insiste sur des secteurs très importants tels que la santé, l’éducation et la création d’emplois afin que nous puissions garder nos jeunes sur nos terres et développer nos pays respectifs avec leurs connaissances.

J’ai beaucoup d’espoir pour ce continent à travers des programmes comme celui qui sera lancé avec la Fondation Didier Drogba. Le programme d’alphabétisation numérique où, au cours des cinq prochaines années, nous prévoyons de faire plus de 3 millions de personnes en Côte d’Ivoire alphabétisés. Et bien sûr, d’emmener ce projet dans la sous-région et sur l’ensemble du continent africain. C’est donc notre façon, en tant que Fondation Didier Drogba, de contribuer au développement du pays et surtout de notre continent.

Yannick Djanhoun : Africanews fête ses cinq ans. Est-il important pour le continent d’avoir des médias panafricains aussi indépendants ?

Didier Drogba: Eh bien tout d’abord, Joyeux anniversaire Africanews! Et oui, bien sûr, il est important d’avoir ces médias indépendants pour fournir des informations de qualité et surtout pour informer nos gens de ce qui se passe dans le monde.

Les médias sont essentiels à l’évolution d’un continent ou d’un pays. Ils peuvent jouer un rôle très, très important dans la résolution des conflits, dans l’apaisement des situations, et dans tous les domaines, que ce soit dans les sports, la politique, la santé, dans l’éducation. Je vous encourage et je vous souhaite encore cinq bonnes années. Encore plus.

Yannick Djanhoun: Didier Drogba Merci beaucoup

Didier Drogba : Merci

 

 

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