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RADIO TANKONNON

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Situation nationale : Les Burkinabè de Yaoundé appellent à l’union autour des forces combattantes

Publié par RADIO TAN KONNON sur 29 Août 2023, 22:06pm

Catégories : #INTERVIEW

Loin de la mère patrie, les Burkinabè vivant à l’extérieur ont souvent envie de participer au débat sur la vie et la marche de la nation, de contribuer par leurs idées et réflexions à l’édification de leur pays, surtout à cette période critique. Pour combler ce besoin, le journal de tous les Burkinabè, Sidwaya, est allé à rencontre de la diaspora burkinabè résidant à Yaoundé, au Cameroun. Elle se prononce sur la crise sécuritaire que traverse le Burkina Faso et appelle tous les fils et filles de la nation à l’union sacrée autour des forces combattantes pour l’ultime objectif : la reconquête de l’intégrité du territoire national

« Nous sommes sincèrement reconnaissants aux militaires pour leur don de soi pour l’avenir du pays »

Mikael Wend-Toongo Sègla Sanchouidi, président de l’Association des Burkinabè de Yaoundé (ABY).
Mikael Wend-Toongo Sègla Sanchouidi, président de l’Association des Burkinabè de Yaoundé (ABY).

« Je suis inspecteur de trésor. J’ai travaillé à la direction des assurances à la Direction générale du Trésor de la Comptabilité publique du Burkina. Je suis en détachement à Yaoundé, à l’institut international des assurances, une école de formation des cadres en assurance.

Sur le plan associatif, je suis l’actuel président de l’Association des Burkinabè de Yaoundé (ABY). Au départ, l’ABY était une amicale créée par quelques cadres, fonctionnaires travaillant au Cameroun. Aujourd’hui, nous sommes une association légalement reconnue. Nous y menons des actions de solidarité, d’entraide entre nous, en cas d’évènements sociaux comme les mariages, les naissances, les baptêmes, les décès, etc. En plus de l’entraide morale, les statuts de l’Association prévoient une entraide financière. L’Association compte environ une centaine de membres composés de Burkinabè qui travaillent dans les organismes internationaux, le secteur privé et dans le secteur informel.

Pour ce qui est de la situation sécuritaire que traverse notre pays, nous avons mal, nous ne sommes pas heureux de voir le Burkina Faso attaqué par des gens qui ne sont pas tellement identifiés, qui sont des groupes d’obédience djihadistes comme cela se dit dans les journaux. Mais nous sommes un peuple résilient. Nous sommes de cœur avec les autorités au pays qui se battent chaque jour pour que le pays revienne à une situation normale. Nous les soutenons et souhaitons que les objectifs visés puissent être atteints. Le plus important est que le pays retrouve la paix, la quiétude, que les populations retournent dans leurs villages et que l’économie reparte de plus belle.

Sur le plan économique le peuple burkinabè, car l’économie nationale est résiliente, car malgré cette situation, on ne peut pas dire que le Burkina Faso est dans une situation catastrophique. Au niveau du secteur des assurances, dans la zone CIMA, le Burkina Faso occupe le 4e rang sur 14 pays ; ce qui constitue un important indicateur de la performance de l’économie du pays et qui est à saluer. Je souhaite que les autres secteurs de l’économie puissent connaitre pareille embellie. Il importe de mettre en relief cette résilience. Nous sommes de cœur avec ceux qui sont au pays, nous les soutenons, sur le plan moral et modestement sur le plan financier.

Nous suivons l’actualité du pays sur la RTB, le journal montre chaque jour ce qui s’y passe. Nous sommes sincèrement reconnaissants aux militaires pour le combat, ce don de soi qu’ils font pour nous, nos enfants et l’avenir du pays. Dans ce combat, des vies humaines sont souvent ôtées et cela fait très mal. Nous soutenons l’armée et souhaitons qu’elle puisse parvenir à la libération totale du pays, afin que les activités économiques puissent reprendre de plus belle. Nous invitons les Burkinabè à l’intérieur comme à l’extérieur, à soutenir nos forces combattantes afin qu’elles puissent réussir leur mission, car si demain le pays est libéré, nous allons tous en profiter. »

« Nous avons cette envie d’apporter notre soutien à la patrie… »

Aymar Narodar Somé, coordonnateur de programme humanitaire, UNFPA-Cameroun.
Aymar Narodar Somé, coordonnateur de programme humanitaire, UNFPA-Cameroun.

 Aymar Narodar Somé, coordonnateur de programme humanitaire, UNFPA/Cameroun

« Je suis coordonnateur des programmes humanitaires du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) au Cameroun, depuis un an. Auparavant, j’étais à Dakar au Sénégal où j’ai passé une grande partie de ma carrière. Je me définis comme un Burkinabè de la diaspora, car j’ai passé plus de temps hors du pays. Mais cela n’enlève en rien mon patriotisme, mon attachement au pays !

En tant que Burkinabè, nous vivons très difficilement la situation que traverse notre pays ! Même de loin, nous avons les mêmes sentiments que nos compatriotes au pays. Car tous les jours, nous sommes meurtris par les informations qui nous parviennent et qui font que nous ne sommes pas tranquilles. Nous qui sommes à l’extérieur avons cette envie d’apporter notre soutien à la patrie, aux premières autorités du pays, pour qu’elles puissent régler le problème de la sécurité, afin que les Burkinabè puissent s’épanouir davantage, et qu’au-delà nous soyons une bonne fois sur la route du développement.

Certes, nous travaillons hors du pays, mais nous essayons de le servir à partir de là où nous sommes. Personnellement de ma position, j’œuvre pour le Burkina Faso. A l’international, nous nous considérons de facto comme des ambassadeurs du Burkina, et nous défendons la position du pays à tout moment. La diaspora doit être considérée comme des Burkinabè qui comptent ! Nous félicitons d’ailleurs les autorités burkinabè qui, depuis toujours, font en sorte que les compatriotes résidant à l’extérieur puissent participer au développement du pays.

Mon appel personnel aux Burkinabè de la diaspora est de ne pas couper les liens avec le pays, car on retourne toujours au berceau. C’est pourquoi, il faut faire en sorte que ce berceau soit tranquille et que nous ayons la quiétude lorsque nous y retournons et d’y rester le moment venu.

A cet effet, je félicite et encourage les autorités burkinabè à accorder une attention à la diaspora et à l’inviter à davantage participer au développement du pays. A l’extérieur, j’œuvre toujours pour la communauté burkinabè.

Au Sénégal, j’ai été à l’origine de beaucoup d’évènements qui ont réuni les Burkinabè. Je pense que ce sont ces initiatives d’associations, de rencontres et de retrouvailles qui peuvent nous permettre de garder les liens entre nous à l’extérieur mais aussi de trouver des solutions pour participer au développement du pays.

Je crois sincèrement que la diaspora burkinabè qui compte environ 10 millions de personnes (si mes statistiques sont bonnes) évoluant à divers niveaux et les 20 millions de Burkinabè au pays peuvent réellement faire avancer notre nation.

Revenant à la crise sécuritaire, au regard de ce qui se passe sur le terrain, l’armée est à féliciter.

Nous avons une armée courageuse qui, depuis quelques années, est agressée par des forces du mal venues de l’extérieur mais qui ont pu aussi enrôler des frères à l’intérieur du pays.

Vous avez suivi la chronologie des évènements qui nous a conduit dans une situation de transition. Le pays a pris la responsabilité de régler ce problème de sécurité.

Etant donné que l’armée est au-devant de la ligne de front, je crois que nous sommes sur la voie d’éradiquer définitivement le terrorisme pour passer ensuite à une autre phase de notre développement politique.

De l’extérieur comme de l’intérieur, nous devons lancer des messages de soutien à notre armée et espérer la situation se règle très rapidement.

Pour terminer, je voudrais féliciter Sidwaya pour cette initiative de donner la parole aux Burkinabè qui sont loin du pays pour qu’ils se prononcent sur la vie de la nation.

Cela nous réjouit, car nous n’avons pas toujours cette opportunité. Il est vrai que nous avons de obligations de réserve pour ne pas nous immiscer dans les affaires politiques mais en tant que citoyens burkinabè, nous pouvons exprimer ce que nous ressentons. Je félicite les Editions Sidwaya qui depuis des années, avec professionnalisme, permettent aux Burkinabè de s’informer. »

« Nous félicitons les nouvelles autorités pour les efforts qu’ils consentent au quotidien pour que la paix revienne au pays »

Salif Natama, président de l’Association Burkindi
Salif Natama, président de l’Association Burkindi

« Je suis arrivé au Cameroun en 2007. Je suis commerçant de pagne traditionnel Faso Dan fani. Je pratique également l’orpaillage au Cameroun et en Centrafrique. Je suis président de l’Association Burkindi qui est composée d’une quarantaine de membres et regroupe essentiellement les Burkinabè travaillant dans le secteur informel.

Nous vivons en parfaite entente avec les Camerounais, en dehors de ce qui n’ont pas les documents nécessaires qui rencontrent souvent quelques petites difficultés. Ce qui est normal quand vous êtes dans un pays et vous n’avez tous les papiers qu’il faut. Le Camerounais, par nature, ne crée pas de soucis aux étrangers.

Au regard de la crise sécuritaire qui secoue notre pays, nous félicitons les nouvelles autorités pour les efforts qu’ils consentent au quotidien pour que la paix revienne au pays. Nous les encourageons et prions Dieu pour que qu’elles atteignent leurs objectifs.

Quand vous êtes dans une guerre à multiples ennemis inconnus, cela veut dire que ce n’est pas une crise que l’on peut éradiquer du jour au lendemain. Face à une telle situation, il faudrait que les Burkinabè s’arment de courage, ne perdent pas d’espoir.

Actuellement l’ennemi est en train de perdre sa force. Au départ, il s’en prenait aux militaires, aujourd’hui il s’attaque aux populations civiles aux mains, à l’effet de créer davantage la psychose. Les populations doivent se préparer à faire face à cette situation car cela fait partie de la guerre.

Nous avons affaire à une guerre complexe, les terroristes ont beaucoup le pays. Mais avec la détermination du président Ibrahim Traoré et l’union des Forces de défense et de sécurité, cette guerre va relever un jour de l’histoire que nous allons raconter à la postérité.

Nous saluons l’engagement des Burkinabè pour répondre à l’appel du Chef de l’Etat. Ici, nous avons déjà envoyé une première contribution ; nous nous organisons pour que dans les prochains jours nous puissions encore répondre à l’effort de guerre.

En ce qui concerne le projet de révision de la constitution, nous souhaitons que l’organisation du pouvoir politique repose sur nos valeurs culturelles ; car le système politique occidental n’est pas adapté à nos réalités et est à l’origine de nos problèmes.

Tous les Burkinabè, qu’ils soient à l’intérieur ou à l’extérieur, doivent savoir que guerre nous concerne tous ; elle n’est pas seulement l’affaire du président du Faso et des militaires ! Il faudrait que nous arrêtions de nous accuser mutuellement, abandonnions la théorie de mo ou rien ! Il est temps de laisser tomber nos mauvaises mentalités. Si vous avez la chance d’avoir un chef qui est très engagé dans la guerre, qui est de bonne foi, tous les Burkinabè doivent se mettre ensemble derrière une telle personne. Nous ne connaissons pas le niveau d’engagement des compatriotes qui sont au pays, mais pour ce qui est de la diaspora ici, nous sommes de cœur avec le chef de l’Etat.

D’une manière générale, la majorité de Burkinabè n’ont pas de problèmes entre eux, car ils veulent tous la paix. Le plus souvent, le problème d’entente se pose entre les responsables politiques. »

« De grandes nations se sont développées après avoir connu la guerre » 

Inoussa Nabalma, enseignant franco-arabe à l’Université Al-Moustapha de Yaoundé.
Inoussa Nabalma, enseignant franco-arabe à l’Université Al-Moustapha de Yaoundé.

« Je suis enseignant franco-arabe à l’Université Al-Moustapha. Je suis à Yaoundé depuis 2018. Je peux dire que je suis bien intégré, car depuis que je suis ici je n’ai jamais eu de problèmes avec les Camerounais.

Depuis le début des attaques terroristes en 2015, nous sommes chaque jour affligés par les mauvaises nouvelles qui viennent du pays. Mais nous avons plein espoir que tout cela va relever du passé.

Dans une guerre, il y a des hauts et des bas ; pour y faire face, il faut de la ruse, de la complicité. Mais si vos partenaires, ceux qui sont sensés vous aider rusent au profit de l’ennemi ou sont complices de l’ennemi, votre tâche devient compliquée !

En réalité, on ne peut considérer comme une guerre ce qui se passe dans notre pays ; car dans une guerre, on a deux Etats, des belligérants bien identifiés. Mais face à l’Etat burkinabè, nous avons ennemis sans identité ! Il est donc difficile de vaincre un tel adversaire sans visage !

Je lance un appel pour qu’il y ait une franche collaboration entre les FDS et les populations qui souffrent énormément de cette crise sécuritaire. Lorsqu’il y a une alerte sur la présence de terroristes dans une localité, nos soldats ne sont pas obligés de s’armer et de prendre la route au vu et au su de tout le monde ! La guerre, c’est aussi le renseignement, sans lequel il est difficile de faire des victoires ! J’invite les FDS à accepter le sacrifice pour la nation. La guerre a toujours existé depuis la nuit des temps. Et de grandes nations se sont développées après avoir connu la guerre !

J’ai été témoins de la guerre en Syrie en 2010-2012. La deuxième capitale était tombée entre les mains des rebelles avant d’être reprise par les forces armées gouvernementales. Mais au Burkina Faso, les terroristes n’ont pas encore pris une grande ville, en dehors des villages. Il n’y a donc pas lieu de se décourager, car nous sortirons victorieux de cette guerre !

J’invite à la retenue les Burkinabè activistes qui sont présents sur les réseaux, ainsi que ceux qui veulent se servir de la crise pour faire de la politique. Certes, il y en a qui veulent communiquer pour soigner l’image du Burkina Faso, malheureusement, ils ne savent pas le faire. C’est pourquoi, il faut laisser les spécialistes de la communication le faire ! Le rôle de la population est de soutenir les FDS. Nous devons arrêter de prendre les photos de nos soldats en partance au front pour les partager sur les réseaux sociaux. Nous devons arrêter de nous lamenter, de pleurer lorsque nous subissions de lourdes pertes dans nos rangs suite aux attaques terroristes ; nous encourageons ainsi l’ennemi ! Aussi, l’armée ne doit pas communiquer, dans le moindre détail, sur toutes les attaques et les pertes que nous subissons ! »

« Nous implorons Dieu pour que la paix revienne au Burkina Faso », 

Awa Ouédraogo, ménagère.
Awa Ouédraogo, ménagère.

« Je suis originaire de Kaya. Je suis au Cameroun depuis deux ans. Ce qui se passe au pays nous traumatise. Les attaques au quotidien, avec leurs lots de nombreux déplacés internes, notamment les femmes et les enfants, nous attristent. Nous implorons Dieu pour que la crise sécuritaire prenne fin, pour le retour de la paix dans notre pays. Nous voyons que le président travaille, nous l’encourageons ! Nous félicitons et encourageons également la population Burkinabè qui s’est impliquée dans la guerre. Les soldats et les VDP au front se donnent pour la patrie ; que Dieu leur donne la force et les moyens de venir à bout des forces du mal afin que les déplacés internes puissent regagner leurs villages d’origine. Que le Tout donne la force au président afin qu’il puisse conduire avec succès la guerre.

Nous appelons les Burkinabè à l’union de prière afin que la souffrance des populations affectées par la crise notamment les femmes prennent fin. Car nous souffrons tous de la situation. Nous implorons Dieu pour que la paix revienne au Burkina Faso ! »

« Quand vous êtes à l’aventure, vous souffrez doublement lorsque vous apprenez que votre patrie va mal »

Monian Madi, peintre
Monian Madi, peintre

« Je suis peintre, j’ai ma petite entreprise. Je suis au Cameroun depuis 18 ans. Nous vivons en harmonie avec les Camerounais. Mais cela ne veut pas qu’il n’y a pas de petits soucis par moment ; ce qui est d’ailleurs dans la vie en société.

Ce qui se passe au pays, nous dépasse ! Nous sommes peinés lorsque nous voyons ces images des déplacés internes, des écoles fermées, des villages de 1000, 2 000 habitants qui se vident et qui sont devenus ce que le blanc appelle « villages fantômes » ! Nous souffrons énormément de voir toutes ces populations qui abandonnent tout, leurs récoltes, leurs cheptels pour aller vivre sous la dépendance des autres !

Nous savons que l’ennemi n’est pas au-dessus de nos FDS, des VDP et du peuple burkinabè dans son ensemble ! Depuis l’arrivée du président Ibrahim, nous voyons que la donne est en train de changer sur le terrain. Il galvanise les soldats, mobilise les Burkinabè ; il y a de nouvelles acquisitions d’armements. Cela nous réjouit, nous réconforte ! Nous l’accompagnons avec nos prières, nos bénédictions pour la reconquête du territoire national afin que les déplacés internes regagnent leurs villages et que le Burkina Faso retrouve sa stabilité d’antan. Nous appelons la population à soutenir, encourager nos soldats, à s’impliquer activement dans la guerre qui n’est pas seulement une affaire de militaire. Chaque Burkinabè peut contribuer à l’effort de guerre à travers un soutien matériel, moral, ses conseils, en participant aux renseignements. Les Burkinabè doivent abandonner les thèses libres car il y a des gens qui ont abandonné leurs familles, se sacrifient nuit et jour pour la défense et la libération de notre pays ; il y a des veuves, des orphelins de cette guerre qui souffrent ! Quand vous êtes à l’aventure, vous souffrez doublement lorsque vous apprenez que votre patrie va mal !

J’invite les politiciens qui aspirent à diriger notre pays à travailler comme le président IB en se focalisant sur les intérêts des Burkinabè et non de servir les intérêts étrangers à notre pays. Lorsqu’un politicien perd les élections, il ne doit devenir un fauteur de trouble, une menace pour la stabilité du pays. Même étant opposant, il peut contribuer à la bonne marche du pays, en attendant les prochaines échéances électorales.

La démocratie est une bonne chose mais à quoi sert-elle dans un pays où les gens n’ont pas à manger ? Nous ne devons pas copier le système de gouvernance occidentale à l’aveuglette. Les politiciens de tout bord doivent s’unir, regarder dans la même direction. Il en est de même pour les OSC dont les actions doivent servir l’intérêt général et non les intérêts privés. Rien ne sert de sacrifier la nation sur l’autel des milliards F CFA. En tout de cause, si le pays n’est pas en paix où vas-tu jouir de cet argent ? Les OSC doivent poser des actions constructives de la nation, travailler à rassembler les Burkinabè et non suivre ceux qui sont généreux ! C’est la paix qui est aujourd’hui la principale préoccupation des Burkinabè ! »

« J’invite les politiciens à la retenue, car ce n’est pas le moment de faire de la politique »

Saada Bandaogo, commerçant
Saada Bandaogo, commerçant

« Je viens de Tenkodogo ; je suis venu en aventure au Cameroun, il y a environ 10 ans. Je fais mais le commerce du fer mais étant dans l’informel, nous vendons tout ce qui peut être licitement mis sur le marché.

Grace à Canal+, nous suivons l’actualité de notre à travers les chaines de télévision, nous voyons ce qui s’y passe !

Quand on observe, dans certaines parties du pays, ceux qui nous attaquent sont des étrangers ; mais dans d’autres localités, ce sont des Burkinabè qui attaquent les Burkinabè. Face à une telle situation, il faudrait que les Burkinabè se pardonnent au nom de l’intérêt supérieur de la nation, pour la paix du pays. Personne ne va fuir le pays, nous allons tous y mourir ! Nous souhaitons que les autorités et ceux qui nous attaquent se parlent, se mettent autour de la table. Il est difficile de battre quelqu’un que tu ne vois pas ! Oublions le passé et envisageons l’avenir ensemble, car nous n’avons pas deux Burkina !

J’invite les Burkinabè à la retenue, à éviter les discours destructeurs de la nation. Sur Facebook, nous voyons des Burkinabè qui parlent des choses dont ils n’ont pas été témoins ou dont ils ignorent. Ils publient des choses dont ils ne sont pas sûrs de la véracité ! Rien ne détruit une nation que de parler des choses dont on ne sait ou ne maitrise !

Nous devons restés soudés, unis car c’est dans l’union que nous allons vaincre l’ennemi et remporter des victoires où on ne nous attend pas !

Aux compatriotes qui sont engagés comme VDP, nous les invitons à être loyaux et soudés derrière les militaires. S’il y a des problèmes, cela doit rester entre eux et leurs chefs miliaires ! Quant à l’armée, elle doit être une et indivisible ; les militaires doivent se faire confiance ! Le pays ne peut se développer dans les trahisons.

Aux politiciens, je les invite à la retenue, car ce n’est pas le moment de faire de la politique. Le moment des joutes politiques, des campagnes électorales viendra où ils iront solliciter le suffrage des Burkinabè pour présider à la destinée de la nation. »

« Nos autres problèmes, nous pourrions les résoudre après le retour de la paix »

Alima Natama, commerçante de pagnes Faso Dan fani
Alima Natama, commerçante de pagnes Faso Dan fani

« Je réside au Cameroun depuis cinq ans. Je suis commerçante de pagnes traditionnels burkinabè.

En tant que Burkinabè, nous sommés peinés par cette guerre terroriste. Mais avec le capitaine Ibrahim Traoré, nous avons espoir que cette guerre va finir. J’ai mal de voir mes compatriotes quitter leurs villages à la recherche d’une « terre d’asile » dans leur propre pays. Il y en a qui cherchent à gagner la ville pour tout juste respirer, ils ne savent même pas où habiter, c’est triste !

Aux soldats, aux VDP, à toutes les forces combattantes au front, je les invite à s’armer davantage de courage, à poursuivre le combat ! Nous remercions le Président Ibrahim Traoré pour tout ce qu’il fait pour le pays, nous lui sommes reconnaissants ! Nous appelons tous les Burkinabè à l’Union, à savoir taire leurs divergences pour se focaliser sur l’essentiel ! Chez nous, on dit qu’une seule main ne peut pas ramasser la farine. Nos autres problèmes, nous pourrions les résoudre après le retour de la paix ! »

« Nous avons foi qu’avec l’aide de Dieu et de tous les Burkinabè, nous allons retrouver la paix et la stabilité »

Mohamed Ali Compaoré, commerçant
Mohamed Ali Compaoré, commerçant

« Je viens de Kombissiri. Je suis au Cameroun depuis 2006. Je fais dans le commerce du fer.

A travers les réseaux sociaux et les chaines de télévision, nous voyons ce qui se passe dans notre pays, c’est déplorable. Nous prions pour le retour de la paix, de la stabilité dans notre pays. Nous voyons les efforts que déploie le gouvernement mais la guerre terroriste est une guerre compliquée. Nous avons foi qu’avec l’aide de Dieu et de tous les Burkinabè, nous allons retrouver la paix et la stabilité !

Nous sommes contents de la Transition. Sous cette Transition, une équipe est venue du Burkina pour nous établir des passeports ici, une banque burkinabè est venue rencontrer les compatriotes résidant au Cameroun.

Nous voyons que le gouvernement travaille ; tout ce que nous demandons qu’il travaille davantage.

Les mots me manquent pour traduire ma gratitude à nos soldats et aux VDP qui se battent jour et nuit pour la libération de notre pays ; ils ont laissé leur famille pour combattre pour la patrie. Nous de la diaspora prions pour que Dieu leur donne les ressources nécessaires afin qu’ils atteignent leur objectif.

Nous invitons tous les Burkinabè de l’intérieur et à l’extérieur à répondre à l’appel du président, à faire en sorte que rien que ne manque à nos vaillants combattants au front ! Nous remercions Sidwaya pour avoir pensé à donner la parole à la diaspora pour qu’elle donne son opinion sur ce qui se passe au pays. »

Propos recueillis à Yaoundé par Mahamadi SEBOGO

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