Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

RADIO TANKONNON

RADIO TANKONNON

Toujours plus proche de vous.


Burkina Faso : Journée Mondiale de Lutte Contre le Paludisme - Un engagement renouvelé pour la santé et les droits humains

Publié par RADIO TAN KONNON sur 17 Mai 2024, 20:12pm

Catégories : #SANTE

GAOUA, Burkina FasoLe vendredi 17 mai 2024, la place de la Nation de Gaoua a été le théâtre de la commémoration différée de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme. Sous le thème « Genre, équité en matière de santé et droits humains », cette célébration, bien que décalée du 25 avril habituel, a rassemblé divers acteurs de la santé, des partenaires techniques et financiers, ainsi que des membres de la société civile, tous unis dans un engagement commun pour éradiquer le paludisme au Burkina Faso d’ici 2030.

Moustique
Moustique

Un engagement international renforcé
Instituée par les états membres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 2007, la Journée Mondiale de Lutte contre le Paludisme vise à rappeler la nécessité continue de l'investissement et de l'engagement politique dans la lutte contre cette maladie dévastatrice. Cette année, le Burkina Faso, confronté à un lourd fardeau de plus de 10 millions de cas et 3 400 décès en 2023, a réitéré son engagement à éradiquer le paludisme, malgré les défis persistants.

Une cérémonie solennelle à Gaoua
Présidée par le ministre de la Santé, représenté par son Secrétaire général, Dr Issa Ouédraogo, la cérémonie de Gaoua a mis en lumière les progrès accomplis et les défis à relever. Dr Ouédraogo a souligné l'importance de cette journée pour dresser le bilan des actions entreprises et définir les perspectives pour une lutte plus efficace contre le paludisme. « Cette Journée représente une occasion précieuse de dresser le bilan des actions entreprises et de définir les perspectives dans la lutte acharnée contre cette maladie », a-t-il déclaré.

Les populations vulnérables au cœur des préoccupations
Malgré les efforts considérables, Dr Ouédraogo a noté que certaines populations restent en marge des interventions de prévention, de diagnostic et de traitement du paludisme. Les Personnes Déplacées Internes (PDI), les enfants vivant dans la rue, les travailleurs des sites aurifères et la population carcérale figurent parmi les groupes les plus vulnérables. « Il est impératif de développer des approches novatrices prenant en compte les besoins de ces groupes spécifiques et de faire du financement des populations vulnérables une priorité », a-t-il ajouté.

Un appel à une vision holistique et inclusive
Le thème de cette année, « Genre, équité en matière de santé et droits humains », interpelle sur la nécessité d’une vision holistique. Dr Ouédraogo a appelé à intégrer les besoins spécifiques des différents groupes sociaux dans les stratégies de lutte contre le paludisme. Il a plaidé pour la gratuité des services de lutte contre le paludisme au profit des populations vulnérables, une mesure cruciale pour atteindre l'objectif d'éradication.

La mobilisation de tous
Le secrétaire général a réaffirmé que l'élimination du paludisme ne sera possible que si les services de santé de qualité sont accessibles à tous. « Le défi reste énorme, mais réalisable grâce à l’engagement, la détermination et la mutualisation des efforts des parties prenantes », a-t-il souligné. Il a exhorté chaque citoyen à contribuer à cette lutte en adoptant des comportements préventifs tels que l’utilisation des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA), l'identification et la destruction des gîtes larvaires, et la consultation précoce des agents de santé en cas de symptômes.

Le rôle crucial des partenaires techniques et financiers
Le représentant des Partenaires Techniques et Financiers (PTF), Saïdou Diallo, a félicité le ministère de la Santé pour ses efforts soutenus. Il s'est réjoui des progrès réalisés, notamment l'introduction du vaccin contre le paludisme, une avancée majeure qui offre un nouvel espoir. « L'introduction de ce vaccin au Burkina Faso est un signe d'espoir pour les populations », a-t-il déclaré.

Une approche multisectorielle essentielle
Diallo a réaffirmé l'engagement des PTF à soutenir le gouvernement burkinabé dans une approche multisectorielle, impliquant la mobilisation des communautés, des acteurs du système de santé, de l'éducation et du développement. Cette approche holistique est essentielle pour accélérer la lutte contre le paludisme et assurer un impact durable.

Reconnaissance des efforts locaux
La cérémonie a également été l'occasion de reconnaître et de récompenser les efforts locaux. Des trophées ont été décernés au meilleur centre hospitalier régional et aux quatre meilleurs districts sanitaires pour leurs performances exceptionnelles. Le Centre Hospitalier Régional de Fada a été honoré comme le meilleur établissement hospitalier, tandis que les districts de Saponé, Karangasso-Vigué, Léna et N'dorola ont été distingués pour leur efficacité dans la lutte contre le paludisme.

La commémoration différée de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme à Gaoua a réaffirmé l'engagement du Burkina Faso à éradiquer cette maladie. En mettant l'accent sur l'équité, le genre et les droits humains, les autorités sanitaires ont souligné l'importance d'une approche inclusive et intégrée. La lutte contre le paludisme est une responsabilité collective, nécessitant la participation active de tous les acteurs de la société. Avec une volonté politique forte, un soutien international continu et l'engagement des communautés, le Burkina Faso est sur la voie de l'élimination du paludisme d'ici 2030.

Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents