Bobo-Dioulasso, 29 mai 2024 – Sous le ciel éclatant de Bobo-Dioulasso, l'après-midi du mercredi 29 mai 2024 a marqué le début de la première édition d'un festival novateur, "La Nuit du Chef de Canton Bôbô-Mandarê" ou Festicanton. Organisé par l'Association des Jeunes Leaders pour la Culture Bôbô-Mandarê, cet événement de trois jours vise à célébrer la riche culture bôbô-mandarê et à reconnaître le rôle crucial des chefs coutumiers dans le maintien de la paix et de la cohésion sociale au Burkina Faso.
Un Festival dédié à la paix et à la culture
La cérémonie d'ouverture a été un véritable spectacle. Les festivaliers ont défilé depuis l'hôtel administratif jusqu'au lieu de la cérémonie, créant une atmosphère vibrante et colorée. Les pas de danse traditionnels, exécutés avec une précision gracieuse, ont émerveillé les spectateurs, tandis que les discours, les prestations d'artistes et un sketch ont ajouté de la profondeur et de l'émotion à l'événement.
Hommage aux Chefs Coutumiers
Bala Moussa Sanou, président de l'Association des Jeunes Leaders pour la Culture Bôbô-Mandarê, a expliqué que ce festival est conçu pour magnifier et rendre hommage aux chefs coutumiers, notamment ceux des Bôbô-Mandarê, pour leur rôle dans la restauration de la paix et le retour de la sécurité au Burkina Faso. "Nous voulons utiliser ce festival comme une plateforme pour promouvoir et valoriser notre culture tout en découvrant et célébrant celle des autres," a-t-il déclaré.
Le Rôle essentiel des Chefs Coutumiers
Discours officiel
Le discours officiel d'ouverture, livré par Abdoulaye Dionu, conseiller technique du ministre en charge de la culture, a souligné l'importance des chefs coutumiers dans la reconquête du terroir national. "Leur intervention publique et leurs médiations discrètes sont cruciales pour le retour de la paix et de la sécurité au Burkina Faso," a-t-il affirmé. Dionu a également reconnu leur engagement constant à apaiser les cœurs et à ramener la quiétude dans les différentes régions du pays.
Vision du gouvernement
Ce festival, selon Dionu, s'aligne parfaitement avec la vision du chef de l'État et de son gouvernement, qui ont institué le 15 mai comme la Journée des Coutumes et Traditions pour souligner l'importance des traditions dans la recherche de la paix. "Le gouvernement est déterminé à soutenir des initiatives comme celle-ci, qui valorisent les efforts des chefs traditionnels pour stabiliser notre pays," a-t-il ajouté.
Une programmation riche et diversifiée
Activités culturelles et éducatives
Durant ces trois jours, le vieux quartier de Bobo-Dioulasso (Dioulassobâ) vibrera au rythme de nombreuses activités. Plus de cinquante troupes artistiques se produiront sur les différents plateaux, offrant un spectacle continu de musique, de danse et de théâtre. Une conférence publique sur le thème du festival abordera le rôle des chefs coutumiers dans la crise sécuritaire actuelle, offrant une plateforme de discussion et de réflexion.
Promotion de la culture Bôbô-Mandarê
Une journée entière sera dédiée à la promotion de la culture Bôbô-Mandarê, permettant aux participants de s'immerger dans les traditions locales. Les enfants auront également leur part de divertissement avec des jeux de société traditionnels. Une rue marchande sera installée, mettant en avant les produits locaux et artisanaux, offrant ainsi aux visiteurs une chance d'emporter un souvenir de cet événement unique.
Un engagement pour la paix
L'Association des Jeunes Leaders pour la Culture Bôbô-Mandarê s'est engagée à accompagner les chefs coutumiers dans leur mission de restauration de la paix. "Nous réaffirmons notre soutien inconditionnel à ces gardiens de la tradition dans leur travail quotidien pour ramener la paix au Burkina Faso," a déclaré Sanou. Cette initiative est une démonstration éloquente de l'importance de la culture et des traditions dans la consolidation de la paix et de la cohésion sociale.
Conclusion
La première édition de "La Nuit du Chef de Canton Bôbô-Mandarê" est bien plus qu'un simple festival. C'est une célébration de la culture, une reconnaissance du rôle crucial des chefs coutumiers et un appel à la paix et à la cohésion sociale. Alors que les festivités se poursuivent jusqu'au 31 mai, Bobo-Dioulasso continue de démontrer que, même en temps de crise, la culture peut servir de puissant vecteur de paix et d'unité.
Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon