Lazare Banssé annonce qu'il ne se représentera pas à la présidence de la Fédération Burkinabè de Football

Le samedi 29 juin 2024, Lazare Banssé, président en exercice de la Fédération Burkinabè de Football (FBF), a annoncé qu'il ne briguerait pas un second mandat lors des prochaines élections prévues pour le 31 août 2024. Cette déclaration, rendue publique via un message adressé aux acteurs et au monde du football burkinabè, marque une étape importante dans l’histoire récente du football national.

Lazare Banssé, le Président de la Fédération burkinabè de football (FBF)

Une décision mûrement réfléchie
Dans son message, Lazare Banssé a expliqué les raisons de sa décision, mettant en avant une réflexion approfondie et assumée. « Ma décision de ne pas briguer un autre mandat est le fruit d’une réflexion bien mûrie et que j’assume pleinement. J’ai, au terme de ma réflexion, pensé qu’il faut donner une chance à la réconciliation des acteurs du football, après ces quatre années qui ne nous ont pas permis de travailler et d’avoir ensemble plus de résultats dans la paix et la sérénité », a-t-il déclaré. Cette décision met en lumière sa volonté de favoriser la réconciliation et l’unité au sein de la communauté footballistique burkinabè.

Appel à des élections apaisées et consensuelles
Conscient des divisions et querelles qui ont marqué son mandat, Lazare Banssé appelle à des élections apaisées et exemplaires. Il souligne l'importance de choisir un candidat de consensus pour le prochain mandat, estimant que le succès du football burkinabè réside dans l’unité et le consensus. « Que tous les acteurs du football s’accordent sur un candidat de consensus qui aura l’aval et le soutien de tous. Nous devons aller résolument vers cette démarche pour aboutir à la mise en place d’un Comité exécutif également consensuel et formé des meilleurs profils », suggère-t-il.

Un bilan positif
Profitant de l’occasion, Lazare Banssé a dressé un bilan de ses quatre années à la tête de la FBF. Malgré les ressources limitées, il se félicite des réalisations accomplies. La FBF a réussi à organiser tous les championnats nationaux sans interruption, témoignant d’une gestion efficace et résiliente. Le nombre de clubs féminins en Ligue 1 et Ligue 2 a augmenté, passant de 10 à 14 équipes, et un championnat féminin de Ligue 3 a été créé. Les équipes nationales ont également brillé, avec des qualifications notables à la CAN, dont une quatrième place en 2022 au Cameroun. Les U17 ont retrouvé les compétitions continentales avec une qualification à la Coupe du monde de leur catégorie.

La construction de la salle de conférence de la FBF et le lancement du projet de détection et de formation des jeunes footballeurs sont également des réalisations marquantes de son mandat. En dépit des obstacles, Banssé assure avoir maintenu un solde budgétaire positif à la fin de chaque exercice, une première depuis longtemps selon lui.

Défis et crises
Le mandat de Lazare Banssé n’a pas été exempt de défis. Il a dû faire face à plusieurs crises au sein du comité exécutif et avec des acteurs externes à la FBF. « Ces manifestations de divisions et de querelles ont été des moments de stress et de tourments », reconnaît-il. Toutefois, il affirme avoir toujours prôné le rassemblement et l’unité, même dans les moments les plus difficiles.

Vers une nouvelle élection
À ce jour, aucun candidat officiel ne s'est encore déclaré pour l’élection du futur président de la FBF. Toutefois, des noms commencent à circuler, parmi lesquels Rahim Ouédraogo, président de Rahimo FC, Ali Guissou, président de l’AS Douanes, et Oumarou Sawadogo, colonel-major à la retraite et ancien président de l’US Forces armées. Ces figures influentes du football burkinabè pourraient jouer un rôle crucial dans les prochaines élections.

Conclusion
La décision de Lazare Banssé de ne pas se représenter pour un second mandat à la tête de la FBF marque une nouvelle ère pour le football burkinabè. Son appel à la réconciliation et à un consensus fort pour les prochaines élections reflète une vision tournée vers l’avenir, mettant en avant l’importance de l’unité et de la cohésion pour le développement du football national. Les acteurs du football burkinabè sont désormais face à un défi majeur : choisir un leader capable de fédérer et de mener le football burkinabè vers de nouveaux succès.

Saidicus Leberger

Pour Radio Tankonnon