Le Premier Ministre Kyélèm de Tambèla clarifie l'incident de tir et dénonce la désinformation des médias occidentaux

Bobo-Dioulasso, Burkina Faso - 21 juin 2024 - À l'occasion du lancement de la campagne de recrutement de la 81e promotion des Appelés volontaires du Service National pour le Développement (SND), le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, a pris la parole pour aborder des sujets brûlants de l'actualité nationale, notamment l'incident de tir survenu à proximité de la RTB/Télévision et son traitement par certains médias occidentaux.

Le Premier Ministre Kyélèm de Tambèla

Un incident mal interprété
L'incident en question, survenu le 13 juin dernier, impliquait un agent de sécurité qui, en manipulant mal son arme, a accidentellement tiré un coup de feu. Selon le Premier ministre, cet incident a été largement exagéré et déformé par certains médias étrangers. "Ce jour-là, un des agents chargés de monter la garde a fait une mauvaise manipulation de son arme et un coup est parti," a expliqué Dr Kyélèm de Tambèla. Cependant, les informations relayées par certains médias ont affirmé que le Président avait fui, que le Premier ministre avait disparu et que le ministre d'État Bassolma Bazié avait tenté de fuir. "Tout cela est faux. Le ministre Bazié n'était même pas présent à ce Conseil des ministres, car il était en mission à Genève," a précisé le Premier ministre.

Une continuation normale des activités
Pour rassurer l'opinion publique, Dr Kyélèm de Tambèla a souligné que ni le Président, ni lui-même, ni aucun membre du gouvernement n'a modifié son agenda suite à cet incident. Il a rappelé ses activités postérieures à l'incident, notamment le lancement des travaux d'élargissement de la Route Nationale N°2 (RN2) le 15 juin et la cérémonie de certification de l'Agence des Travaux d'Infrastructures du Burkina (AGETIB) le 18 juin. "Nous avons continué nos activités comme d'habitude," a-t-il affirmé, soulignant que l'État a fonctionné normalement.

La désinformation des médias occidentaux
Le Premier ministre a vigoureusement critiqué la manière dont certains médias occidentaux, tels que France 24, RFI, TV5 Monde, et Jeune Afrique, ont couvert l'incident. "Ces médias impérialistes ont essayé de semer la confusion et de créer le trouble, ce qui pourrait être favorable à l'intervention de leurs maîtres pour mettre fin à ce régime," a-t-il déclaré. Il a rappelé les précédents historiques, notamment la diabolisation du Président Thomas Sankara par la presse française avant son assassinat.

En raison de cette manipulation perçue, le gouvernement burkinabé a interdit ces médias d'émettre dans le pays. "Nous ne voulons pas que ces médias inoculent leur venin dans notre population," a-t-il affirmé, invitant les journalistes burkinabè à ne pas se laisser influencer par ces médias étrangers.

Les enjeux de la transition
Selon le Premier ministre, cet incident est révélateur de l'acharnement contre la Transition en cours. Il a expliqué que les réformes entreprises par le gouvernement, notamment celles visant à la souveraineté nationale et à la redistribution des richesses, ne plaisent pas à tout le monde. "Ce que nous faisons actuellement ne plaît pas à beaucoup de personnes. Nous avons entamé la politique de souveraineté, la refondation de notre pays, et la redistribution des richesses," a-t-il souligné.

Dr Kyélèm de Tambèla a accusé certaines puissances étrangères, comme la France et les États-Unis, de soutenir des intérêts locaux opposés à ces réformes. Il a décrit comment ces puissances utilisent certains Burkinabè pour semer le trouble, les accusant de travailler pour le capitalisme et l'impérialisme international. "Ils travaillent pour le capitalisme et l'impérialisme français. Ils sont payés par eux et nous avons les preuves," a-t-il affirmé.

Un appel à l'unité nationale
Le Premier ministre a appelé les Burkinabè à comprendre les enjeux actuels et à choisir leur camp dans cette lutte pour la souveraineté nationale. "Si vous choisissez le camp de votre pays, vous devez savoir comment vous comportez. Si vous choisissez aussi le camp des ennemis de votre pays, c'est votre problème," a-t-il martelé. Il a réaffirmé la détermination du gouvernement à poursuivre ses réformes malgré les obstacles. "Soyez sûrs d'une chose, ce que nous avons entrepris, nous allons le terminer. Aucune force ne nous arrêtera," a-t-il promis.

Conclusion
Le discours du Premier ministre Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla lors du lancement de la campagne de recrutement de la 81e promotion des Appelés volontaires du SND a clarifié l'incident de tir survenu le 13 juin et dénoncé la désinformation propagée par certains médias occidentaux. Il a réitéré l'engagement du gouvernement à poursuivre ses réformes pour le bien du Burkina Faso et a appelé à la solidarité nationale face aux défis posés par les intérêts étrangers opposés à la souveraineté du pays.

Saidicus Leberger

Pour Radio Tankonnon