Lutte traditionnelle SNC 2018 : Eloi Zerbo champion

Les différentes compétitions sportives de la SNC (Semaine nationale de la culture) Bobo-2018 ont pris fin ce jeudi 29 mars 2018 au stade Wobi de Bobo. C’est le cas de la lutte traditionnelle qui a connu son épilogue avec un public venu nombreux pour être témoin de l’événement.

5 combats étaient prévus pour la finale de la compétition en lutte traditionnelle : les 41 à 45 kilos, les 46 à 51 et les 86 et plus. Dans cette finale, la Boucle du Mouhoun se taille la part du lion, avec comme témoins le ministre des sports Daouda Azoupiou et Iron Biby, héros burkinabè en haltérophilie. 

La région a raflé 4 titres sur les 5 en jeu. Le combat qui a le plus retenu l’attention du public venu nombreux au stade Wobi est celui des plus de 86 kg qui a opposé Eloi Zerbo de la Boucle du Mouhoun à Romaric Kawané, champion en titre.

Un combat entre deux fins techniciens qui a duré environ 5 minutes. Et c’est Eloi Zerbo qui a triomphé avec l’appui de l’expérience. Surpris par son adversaire qui lui a pris le pied gauche dès le départ, et sentant perdre le contrôle de la partie, il l’a tiré hors de la limite du terrain. Ce qui lui a valu des pénalités, mais aussi une reprise du combat.

Ces pénalités n’auront pas d’effet sur le résultat final. Revenus sur l’arène, Zerbo a réussi à terrasser son adversaire, remportant ainsi le titre de champion de la SNC Bob-2018 des plus de 86 kilos.

La région du Sud-Ouest repart avec une amazone de la discipline en filles. Il s’agit de Laureine Da, vainqueur en catégorie des moins de 50kg.

Regards sur l’avenir de la discipline

La compétition en lutte traditionnelle a eu du succès auprès des spectateurs. Un engouement salué par Daouda Azoupiou, premier responsable en charge des sports. Il assure que son ministère fera tout pour valoriser ce sport. Le ministre confie par ailleurs vouloir entamer des échanges avec les différentes fédérations sportives afin de mieux structurer les entités sportives de son département.

Pierre Badiel, président de la Fédération burkinabè de la lutte, estime pour sa part que les combats ont été d’un très bon niveau, avec la découverte de jeunes talents. Il souhaite qu’ils soient bien suivis pour l’avenir de la discipline.

Le président a également évoqué le manque de moyens qui limite les ambitions en matière de politique sportive dans ce domaine, notamment l’organisation de stages préparatoires et le suivi régulier des sportifs.

Pierre Badiel assure néanmoins rester optimiste au regard de l’engouement autour de la discipline.

$Albert SANKARA