Masa 2018 : escale Bantoo, un plateau érigé pour l’Afrique Centrale

Tony Mefe - Directeur artistique de l'association Scène d'Ebène

Au total 140 artistes originaires de la sous-région Afrique Centrale vont se produire jusqu’au 15 mars 2018 sur la scène « Escale Bantoo » qui leur a été spécialement dédiée.

L’Afrique centrale a son plateau à la 10ème édition du Marché des arts et du spectacle d’Abidjan (Masa).  « L’Escale bantoo » implanté non loin du Palais de la Culture d’Abidjan a été intégrée dans la programmation du Masa à l’initiative de l’association Scène d’Ebène. C’est une scène spécialement dédiée à la sous-région Afrique Centrale.

Depuis le 11 mars 2018, une dizaine d’artistes dont les camerounais Adiago Salicia et le groupe Love n Live y ont presté sur la scène Escale Bantoo. Musiciens, danseurs, humoristes, etc., originaires des pays de l’Afrique Centrale se donnent à cœur joie sur le plateau à eux dédiés. Ceci sous le regard attentif de la chanteuse burundaise Kadja Nin, marraine de l’Escale bantoo 2018

Ici, la plupart des intervenants n’ont pas été invités par le comité d’organisation du Masa qui célèbre ses 25 ans depuis le 10 mars dernier. La preuve, ils ne sont pas tous retenus à la sélection officielle du Masa.

D’après Tony Mefe directeur artistique de Scène d’ébène, il s’agit d’un concept dédié aux groupes et artistes d’Afrique centrale, en quête de visibilité. « C’est une réponse à l’insuffisance des scènes internationales en Afrique centrale. Donc, nous avons profité de la 10èmeédition du Masa pour donner plus de visibilité aux groupes de la sous-région Afrique centrale, pour qu’ils bénéficient de la presse internationale et des programmateurs présents au Masa, qui est quand même le plus grand marché des arts en Afrique. Nous avons proposé le projet au directeur général du Masa, qui a accepté. Et, nous nous sommes débrouillés pour faire venir les artistes », affirme Tony Mefe.

Le projet se veut itinérant. « L’Escale bantoo n’est pas nécessairement liée au Masa. L’idée c’est que tant qu’il y aura des gros événements comme le Masa, comme Visa for music, on va essayer de s’organiser pour emmener le maximum de groupes, avoir notre espace à nous, parce que généralement, la programmation officielle est souvent très serrée, pour des raisons de budget », soutient Tony Mefe.

Jeanne Ngo Nlend