
Le classement 2018 de la liberté de la presse établit par Reporters sans frontières(RSF) a été rendu public le 25 avril 2018. RSF a examiné les conditions de travail des journalistes dans 180 pays du monde. La situation est marquée par un « climat global de haine du journalisme ». Le tableau peint par RSF est sombre du fait de la dégradation de la liberté de la presse dans le monde. Certains pays comme le Burkina Faso tirent leur épingle du jeu.
Classé 41e sur 180 pays, le Burkina Faso occupe une place appréciable. Il a avancé d’un point par rapport à 2017 où il occupait la 42e place et se hisse devant le pays de Donald Trump(45e). Il est également classé 5e du continent africain après le Cap Vert, l’Afrique du Sud, la Namibie et le Ghana. Néanmoins la liberté d’information reste tout de même « fragile » au pays des hommes intègres, note RSF.
Globalement, la situation des journalistes s’est dégradée au cours de l’année 2017. C’est le constat fait par l’ONG Reporters sans frontières(RSF). RSF relève un sentiment de haine et d’hostilité envers les journalistes. Cette hostilité, selon RSF, n’est plus seulement « l’apanage des seuls pays autoritaires comme la Turquie (157e, -2) ou l’Égypte (161e) » mais des dirigeants démocratiquement élus voient en la presse un « adversaire pour lequel ils affichent ouvertement leur aversion ». C’est le cas des « États-Unis de Donald Trump qui figurent désormais à la 45e place du classement, en recul de deux places ».
En Afrique, comme d’habitude, la situation est « difficile » voire « très grave » dans 22 pays sur 48 du continent. L’Érythrée, le Soudan et le Djibouti gardent jalousement leur place de mauvais élèves. Ils occupent respectivement 179e, 174e et 173e place. L’ONG RSF révèle, en Érythrée, « à ce jour, au moins 11 journalistes sont détenus en dehors de toute procédure judiciaire ». Quant au Soudan, c’est « une véritable traque de la presse qui a été enclenchée » avec une vague d’arrestations ciblant 18 journalistes, au cours de l’année 2018. Le Djibouti se caractérise par le harcèlement judiciaire, les perquisitions illégales, les condamnations à des amendes exorbitantes, etc.
Certains pays, en plus des actes d’emprisonnement, d’atteintes physiques et morales… utilisent d’autres méthodes de censure : des coupures d’accès à Internet. Le Tchad, le Cameroun, la RDC, etc. sont passés maitre dans l’art.
Face à toutes ces brutalités dont les journalistes sont victimes et pour une presse libre, RSF sonne la mobilisation…
Synthèse : Masbé NDENGAR
SOURCE: http://www.droitlibre.net/