
Buteur et élément déclencheur de la grande majorité des actions argentines, Lionel Messi a réalisé une meilleure performance que lors de ses deux premiers matches. Il défiera la France, samedi, en huitièmes de finale.
Positionné en attaque avec Gonzalo Higuain, Lionel Messi a été un grand artisan de la qualification quasi inespérée de l'Argentine ce mardi soir. Le début de match de la Pulga n'était pourtant pas encourageant, le numéro dix ne réussissant que ses passes en retrait, celles vers l'avant se finissant systématiquement dans les pieds nigérians. Quelques dribbles réussis, mais un manque cruel de précision dans le dernier geste (10e, 12e).
Lire aussi : Rojo arrache la qualification pour l'Argentine, qui défiera les Bleus !
Et puis le moment où Lionel Messi s'est mué, comme souvent, en saveur de l'Argentine est arrivé. À la réception d'une superbe ouverture d'Ever Banega, le petit génie contrôle parfaitement à l'entrée de la surface, s'emmène le ballon du genou, résiste au retour de Kenneth Omeruo, et décoche une frappe puissante du pied droit petit filet opposé (1-0, 14e). Un but qui qualifie virtuellement l'Albiceleste, et qui lance le match de Messi.
Dans les minutes qui ont suivi, l'Argentine a dominé, surtout parce que sa star était très en vue. Toutes les actions sud-américaines passaient par lui, avec plus ou moins de réussite. La deuxième grosse occasion est encore venue de Messi, avec un coup franc aux abords de la surface. Choisissant de frapper côté gardien, la Pulga voit sa frappe effleurée par Francis Uzoho, le gardien nigérian, s'écraser sur le poteau (34e). Peu après, le Barcelonais fait danser Idowu sur son côté droit, avant de réaliser un superbe une-deux avec Higuain, que Di Maria conclut par une frappe trop molle.
Pourtant bien lancé, Messi s'est étonnamment éteint après la mi-temps. Totalement invisible pendant le premier quart d'heure de la seconde période, au cours duquel le Nigeria est revenu au score et a repris provisoirement la seconde place du groupe D, il est réapparu petit à petit. Et l'Argentine s'est remise à pousser. L'Albiceleste a vécu son match au rythme de sa star, dépendant entièrement de sa productivité offensive. Celle-ci n'a d'ailleurs pas toujours été suffisante, ses compères d'attaque, Perez, Di Maria et Higuain, ne lui offrant que peu de solutions.
Dans les dernières minutes, les plus gros frissons sont venus de ses dribbles rapides, éliminant toujours un, deux voire trois joueurs, mais sans jamais réussir à trouver un angle de frappe. Le but de la qualification n'est donc pas venu du sauveur habituel, mais de Marcos Rojo (86e). Messi est impliqué à l'origine de l'action, mais n'est ni à la passe, ni à la finition. Ce but lui permet toutefois de rester dans ce Mondial, et d'aller défier la France samedi, dans un huitième de finale où bon nombre de ses coéquipiers devront montrer un autre visage.
Florent Le Marquis