
Les obsèques de la chanteuse ont lieu vendredi 31 août à Detroit, après trois jours de recueillements dans la ville qui l’a vu grandir.
Après deux semaines d’honneurs et d’hommages, l’Amérique s’apprête à dire adieu à Aretha Franklin. L’émoi suscité par la disparition de la « Reine de la soul » à 76 ans, emporté par un cancer du pancréas le 16 août dernier, a donné lieu à une pluie de révérences, provenant autant du monde de la musique que celui de la politique – la chanteuse fut une figure de la lutte pour les droits civiques des Afro-Américains.
Les fans ont afflué de tout le pays, et ils ont pu, bravant l’attente, défiler devant le cercueil doré d’Aretha Franklin depuis mardi 28 août. D’abord au musée Charles H. Wright de Detroit, dédié à l’histoire des Noirs américains, puis à la New Bethel Baptist Church vendredi. L’église, sobre mais solennel, un bloc de béton désormais coincé entre une station-service et des habitations, est le lieu où officiait son père, le révérend C. L. Franklin, ami de Martin Luther King.