
Le Rassemblement pour la démocratie et le socialisme (RDS) a tenu, ce dimanche 24 novembre 2018, son congrès extraordinaire. A l’issue des travaux, trois militants ont été exclus du parti dont l’ancien président François Ouindlassida Ouédraogo et une démission a été actée. Un nouveau bureau de 28 membres a été mis en place. Il est conduit par Karim Ouédraogo, maire de la commune de Boussouma, dans la région du Centre-Nord. Le Dima de Boussouma, à l’état civil Salfo Théodore Ouédraogo, demeure le président d’honneur du parti. Le congrès s’est tenu sous le thème « Contribution du RDS au développement du Burkina Faso dans un contexte d’insécurité : défis et espoirs ».

La crise qui secouait le RDS a conduit à un congrès extraordinaire. Tenu ce dimanche 24 novembre, le congrès a exclu certains membres du parti. Il s’agit d’abord de François Ouindlassida Ouédraogo. Il était le président du parti avant le congrès. Il lui est reproché « une gestion opaque du parti, l’usurpation de rôles, le non-respect des textes du parti, des injures au président d’honneur, la tentative de liquidation du parti ». Ensuite, les militants ont remercié le trésorier Charles Ouédraogo.

Il lui est reproché la gestion opaque de la trésorerie du parti. La dernière personne à être exclue est Yvette Dembélé. Elle était 3e vice-présidente du parti. Les militants lui reprochent son incapacité à promouvoir les idéaux du parti, la non-considération des militants et sa complicité pour liquider le parti. Elle occupe actuellement le poste de secrétaire d’Etat chargée des affaires sociales, des personnes vivant avec un handicap et de la lutte contre l’exclusion, au nom du parti, dans le gouvernement.

Dans la foulée, le nouveau président a annoncé qu’une demande sera faite auprès du gouvernement pour qu’elle soit débarquée. Le congrès a aussi fait une motion de soutien à l’endroit du gouvernement.
Le nouveau bureau qui a été mis en place par les congressistes est dirigé par Karim Ouédraogo. Il est l’actuel maire de la commune rurale de Boussouma. Le défi du moment, selon lui, c’est de redynamiser le parti. Il compte aussi implanter le RDS un peu partout au Burkina. Au-delà du président, ils sont au total 28 membres, surtout jeunes, à qui le congrès a confié les rênes du parti pour un mandat de trois ans. Le Dima de Boussouma demeure le président d’honneur. Le parti invite les Burkinabè à se mettre ensemble pour changer les mentalités.
Ce congrès a-t-il résolu définitivement la crise ? Attendons de voir ce que va faire l’aile du président déchu, François Ouédraogo.
Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net