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RADIO TANKONNON

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Guinée : climat de tensions à Conakry, paralysée par les manifestations

Publié par RADIO TAN KONNON sur 14 Octobre 2019, 16:13pm

Catégories : #ACTUALITE

Le mot d’ordre du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), qui avait appelé à manifester à partir de ce lundi contre la réforme constitutionnelle, a été suivi dans la capitale et dans plusieurs villes du pays. Des affrontements ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre, lors desquels il y aurait eu des victimes, selon l’opposition.

Affrontements entre policiers et manifestants opposés à la révision constitutionnelle, le 14 octobre 2019 à Conakry. © Reuters TV/via REUTERS
Affrontements entre policiers et manifestants opposés à la révision constitutionnelle, le 14 octobre 2019 à Conakry. © Reuters TV/via REUTERS

Banques et stations-services fermées, rideau tirés sur la majeure partie des commerces, circulation au ralenti dans la majeure partie des quartiers… « La ville est complètement paralysée », constate un habitant de Dixinn, habituellement peu concerné par les manifestations qui se concentrent dans la grande banlieue de Conakry. Mais cette fois, les pneus usés traînant ici et là ont été collectés et rassemblés dans l’enceinte du siège de la commune, pour éviter qu’ils ne servent à renforcer d’éventuels barrages montés par des manifestants.

Affrontements et bilans contradictoires
Malgré l’arrestation de plusieurs de ses leaders au cours du week-end, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) avait en effet maintenu son appel à manifester à partir de ce lundi contre une révision de la Constitution qui ouvrirait la voie à une candidature d’Alpha Condé à un troisième mandat. « Des manifestations qui n’avaient fait l’objet d’aucune demande préalable d’autorisation de la part des organisateurs auprès des autorités compétentes, avec mention de l’horaire et des itinéraires », a tenu à préciser à Jeune Afrique une source proche de la présidence.

À LIRE Guinée : pas de consensus à l’issue des consultations nationales sur la Constitution

Dès les premières heures du jour, ce lundi, les forces de sécurité ont été déployées en nombre. Des canons à eaux avaient notamment été déployés dans la capitale, où les quartiers riverains de l’autoroute Le Prince, fief de l’opposition, ont été le théâtre d’affrontements entre manifestants et force de l’ordre.

Les premiers ont tenté de monter des barricades, avant d’être dispersé par les seconds à coups de gaz lacrymogènes. Plusieurs témoignages font également état de coups de feu entendus dans plusieurs quartiers.

Dans un « bilan provisoire », transmis à Jeune Afrique, l’Union des Forces démocratiques de Guinée et le FNDC affirment qu’il y aurait eu « quatre morts à Conakry » et « vingt blessés par balles, dont deux en état critique ». La même source affirme qu’il y aurait eu « dix-huit personnes blessées par balles à Mamou », dans le centre du pays. « Selon ce que l’on nous remonte, il y aurait entre trois et quatre morts », affirme en écho Sidya Touré, président de l’Union des forces républicaines (UFR).

Cité par l’Agence France-Presse, un médecin qui a fait évacuer plusieurs blessés dans le quartier de Sonfonia Gare affirme qu’un adolescent de 16 ans a été tué et quatre personnes gravement blessées par des tirs des forces de l’ordre.

Des policiers anti-émeute à Sonfonia, à Conakry, le 14 octobre 2019. © Reuters TV/via REUTERS
Des policiers anti-émeute à Sonfonia, à Conakry, le 14 octobre 2019. © Reuters TV/via REUTERS

LES CONSIGNES ÉTAIENT FORMELLES : L’ARMÉE ET LA POLICE NE DEVAIENT PAS SORTIR AVEC DES ARMES À FEU

Par Diawo Barry - à Conakry - Avec Fatoumata Diallo

SOURCE: JEUNE AFRIQUE

 

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