
L’Ouganda se pose au côté de Chine face aux manifestations qui animent Hong Kong depuis plusieurs semaines. Dans un courrier daté du 3 octobre, le ministère ougandais des Affaires étrangères a condamné ces manifestations, estimant qu’elles étaient devenues « violentes et radicales ».
La diplomatie ougandaise n‘évoque pas à mots couverts son ferme soutien pour l’Empire du Milieu et sa politique de « Un pays, deux systèmes ». Mais défend encore plus la « souveraineté » de la Chine et la non-ingérence de pays tiers dans cette crise. « Hong Kong fait partie de la Chine et les affaires de Hong Kong sont des affaires intérieures de la Chine », a poursuivi le communiqué, jetant une pierre dans le jardin de ceux qui condamnent la Chine pour sa répression brutale des manifestations.
Comme de nombreux pays africains, l’Ouganda entretient de bonnes relations, notamment économiques avec la Chine. Kampala est semble-t-il, le premier pays africain à réagir officiellement à cette crise qui oppose Pékin à Hong Kong.

Hong Kong traverse depuis juin sa pire crise politique depuis sa rétrocession à Pékin en 1997, avec des actions quasi-quotidiennes et des confrontations de plus en plus violentes entre forces de l’ordre et protestataires masqués. Les militants pro-démocratie expriment ainsi leur ressentiment à l’encontre de Pékin, et dénonce le recul des libertés et la violation, selon eux, du principe “Un pays, deux systèmes” qui a présidé à la rétrocession de l’ex-colonie britannique à la Chine en 1997.
Carole KOUASSI