
Le navire humanitaire Alan Kurdi a pu sauver 90 migrants qui dérivaient à bord d’un canot de sauvetage au large des côtes libyennes, après avoir été pris à partie par une milice, samedi 26 octobre.
Suite à un appel de détresse, le navire de l’ONG allemande Sea-Eye a pu localiser l’embarcation à la dérive pour lui porter secours.
“Alors que nous avions déjà pu récupérer 10 personnes à bord, notre bateau a été entouré par trois vedettes rapides sur lesquelles se trouvaient des gens masqués et lourdement armés”, a expliqué le porte-parole de l’ONG, Gorden Isler.
Tirs de sommation
Celles-ci, surmontées “d’un drapeau libyen”, ont effectué des tirs de sommation en l’air et dans l’eau tandis que s’y trouvaient toujours plusieurs migrants, selon Sea-Eye.
L’ONG estime qu’elle ne se situait pas dans les eaux territoriales libyennes.
“Nous avons pu faire monter à bord les 90 personnes, dont deux femmes”, a déclaré M. Isler.
“Mais nous sommes sous le choc: nous n’avons jamais été menacés de la sorte!”, a-t-il ajouté, accusant “les pays de l’Union européenne de laisser agir de telles personnes armées au comportement brutal”.
L’équipage de l’Alan Kurdi a demandé aux autorités maltaises et italiennes de procéder à l’évacuation d’urgence d’une femme enceinte dont la petite équipe médicale à bord redoute qu’elle ait perdu son enfant.
Cette opération intervient une semaine après le sauvetage de 104 personnes par le navire Ocean Viking de l’ONG SOS Méditerranée, à 50 milles nautiques des côtes libyennes, et qui cherche toujours un port pour les débarquer.
(AFP)