
Le Nigeria se remet toujours de la découverte de plusieurs maisons de « l’horreur » dans le Nord du pays. Passée la grande émotion, les Nigérians tentent de situer les responsabilités dans ce drame d’envergure, inédit dans le pays.
Le gouvernement nigérian a-t-il laissé faire les écoles islamiques jusqu‘à ce que certaines deviennent des bourreaux pour leurs pensionnaires ? Cette réflexion est soutenue par une frange de la population nigériane qui accuse les autorités d’avoir délaissé le système éducatif dans la région du Nord déjà appauvrie et stigmatisée en raison de l’insurrection de la secte Boko Haram.
Infrastructures quasi-inexistantes, enseignants islamiques sous-qualifiés… les griefs contre le gouvernement sont légions. Selon les derniers chiffres officiels pourtant, moins de la moitié des enfants en âge d’aller à l‘école fréquentent une école publique depuis 2015. Et en l’absence d’institutions d’Etat, les écoles islamiques se sont multipliées dans le Nord offrant une alternative aux parents. Quelque dix millions d’enfants y ont été inscrits selon des rapports.