
En pleurant de douleur tant physique que morale, les victimes et/ou les proches des victimes de l’explosion de dimanche dernier aux abords d’un pipeline de Lagos, ne sont pas seuls.
Le gouvernement nigérian sous l’impulsion du président Buhari a procédé lundi à la mise en place d’un fonds de soutien aux victimes de cet accident qui a fait près de 20 morts, d’après un bilan encore provisoire communiqué par les autorités. Ce fonds est estimé à 3,2 milliards de francs CFA soit 2 milliards de nairas (4,8 millions d’euros).
Outre cet apport financier, Abuja appelle à la diligence dans l’enquête afin de savoir ce qui s’est réellement passé ce dimanche pour que l’explosion se soit produite.
Au moins 19 personnes (bilan encore provisoire) ont été tuées, plusieurs dizaines blessées et des dizaines de bâtiments, dont un pensionnat, ont été détruits dans l’explosion survenue dans le quartier résidentiel d’Abule Ado de Lagos, capitale économique du Nigeria.
D’après la compagnie pétrolière publique NNPC (Nigerian National Petroleum Corporation), l’incident a été causé par un camion qui « a heurté des bouteilles de gaz empilées dans une usine de traitement de gaz », selon les explications de Mele Kyari, directeur de la NNPC.
Il est cependant « trop tôt pour dire précisément ce qui a provoqué l’explosion », d’après Ibrahim Farinloye, un porte-parole de l’Agence nationale de gestion des urgences (NEMA).
Les explosions de camions-citernes et de pipelines sont fréquentes au Nigeria, dont la majorité de la population vit dans la pauvreté, bien que le pays soit le premier producteur de pétrole du continent, avec près de 2 millions de barils par jour.