
Afin de « protéger et contrôler » sa frontière avec l’enclave palestinienne de Gaza, l’Égypte a commencé, mercredi 19 février, la construction d’un large mur de béton. Ce chantier intervient dans un contexte de tensions à la frontière entre Gaza et Israël.
Les autorités égyptiennes ont commencé à ériger un large mur de béton le long de leur frontière avec la bande de Gaza, enclave palestinienne contrôlée par les islamistes du Hamas, ont indiqué mercredi 19 février une source sécuritaire et des témoins.
Des journalistes de l’AFP ont pu voir des travailleurs du bâtiment ériger un nouveau mur de béton, haut de plusieurs mètres, du côté égyptien de la frontière avec Gaza qui s’étend sur un total d’environ treize kilomètres.
Ce mur se surajoute à une ancienne barrière, moins haute et doublée d’une structure souterraine, érigée afin d’empêcher la contrebande de biens et d’armes via des tunnels creusés le long de la frontière entre Gaza et l’Égypte.
« Protéger et contrôler la frontière »
Mercredi, des dizaines de travailleurs, aidés de grues, étaient à pied d’œuvre pour ériger cette barrière qui s’étend pour l’heure de la pointe sud-est de Gaza au point de passage de Rafah, seule porte entre Gaza et un autre pays qu’Israël.
"Le travail (de construction) du mur se fait rapidement", a indiqué une source de sécurité du Hamas à Gaza. "Pour nous, l’important est de pouvoir protéger et contrôler (notre côté de) la frontière […] entre Gaza et l’Égypte et vice versa", a ajouté cette source requérant l’anonymat.
Contactée par l’AFP, l’armée égyptienne s’est elle refusé à tout commentaire sur la construction de cette structure.
Échanges de tirs à la frontière entre Gaza et Israël
Une délégation égyptienne menée par le général Ahmed Abdel Khalek, chef des affaires palestiniennes au sein des services du renseignement égyptiens, s’est rendue la semaine dernière à Gaza dans l’espoir de stabiliser l’enclave après de nouvelles salves de roquettes et de ballons incendiaires vers Israël.
L’Égypte avait favorisé l’an dernier, avec le Qatar et l'Onu, une trêve entre le Hamas et Israël, qui se sont livrés trois guerres depuis 2008.
Cette trêve n’avait toutefois pas été entérinée par le Djihad islamique, autre grand groupe islamiste armé de la bande de Gaza et accusé par Israël d’être appuyé par l’Iran.
Mercredi, l’armée israélienne a dit avoir essuyé des tirs de tireurs d’élite du Djihad Islamique sur ses soldats postés du côté israélien de la frontière avec Gaza.
L’armée a indiqué avoir ciblé un sniper en représailles. Selon des responsables à Gaza, un combattant du Djihad islamique a été légèrement blessé.