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Déjà en hausse lors des dernières élections, le vote par correspondance et le vote anticipé ont explosé pour cette élection présidentielle.
Les Etats-Unis se réveillent ce mardi pour l'«Election Day», qui doit décider du futur président des Etats-Unis, Donald Trump quatre ans de plus ou Joe Biden, ainsi que de nombreux autres enjeux comme le Sénat et la Chambre des représentants. Démocrates et républicains sont au moins d’accord sur une chose : ils enjoignent aux électeurs de voter par tous les moyens possibles, appels téléphoniques, messages sur les réseaux sociaux, mails insistants ou chorégraphies étonnantes.
Mais pour au moins 100 millions d’Américains, ce message n’a plus lieu d’être : ils ont déjà voté. A une heure du matin (heure de Washington D.C.) ce mardi, l’Election Project de l’université de Floride, référence en la matière, recensait 99,6 millions de bulletins déjà validés : 63,9 millions par correspondance et 35,7 via le vote anticipé en personne. Ce total dépassait déjà celui de 2016 la semaine dernière ; avec les dernières remontées attendues mardi matin, il va dépasser les 100 millions et représentera ainsi le double du «early vote» d’il y a quatre ans.
Si les règles varient de l’un à l’autre, tous les Etats autorisent ces procédures électorales. Leur utilisation allait déjà croissant ces dernières années, notamment dans les grands Etats de la moitié ouest du pays où le bureau de vote est parfois à des dizaines de kilomètres. Le Covid-19 est passé par là et les chiffres ont explosé : le parti démocrate a fortement incité ses électeurs à ne pas attendre le 3 novembre pour voter, et si Donald Trump a très souvent affirmé (sans preuve) que le vote par correspondance était un nid à fraudes, il n’a pas été totalement entendu. On connaît en effet le parti d’affiliation de la moitié des 100 millions d’électeurs ayant déjà voté (certains Etats demandent cette information aux électeurs, d’autres non) : sur ces 48,7 millions, les démocrates sont plus nombreux (21,9 millions) mais il y a quand même 14,9 millions de républicains déclarés, tandis que les «indépendants», qui ne sont ni l’un ni l’autre, sont 11,6 millions.
Forte mobilisation dans de nombreux swing states
Sans préjuger du résultat de l’élection, ce recours massif aux votes anticipé et par correspondance indique forcément une participation en hausse : 137 millions d’Américains avaient voté à la présidentielle de 2016. On observe surtout que la participation est déjà massive dans des Etats qui s’annoncent décisifs pour le résultat final de l’élection. Au Texas, 9,72 millions de personnes ont déjà voté, alors qu’elles étaient au total… 8,97 millions en 2016.
Avant même l’Election Day, la participation pèse donc déjà 108,3% de celle d’il y a quatre ans dans ce bastion républicain dont Joe Biden et les démocrates rêvent de s’emparer. Elle est proche dans de nombreux swing states traditionnels ou annoncés : 96,7% au Nevada, 95,4% en Caroline du Nord, 93,9% en Géorgie, 93,7% en Floride, 92,9% en Arizona. Et d’autres encore comme le Washington, le Montana, le Nouveau-Mexique, l’Oregon ou le Colorado tutoient la barre des 100%. Dans les deux camps, on espère y voir le signe d’une mobilisation
Les dernières informations sur la présidentielle américaine :
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/présidentielle-américaine
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/présidentielle-américaine massive de son électorat et les prémices d’une victoire. Réponse dans la nuit de mardi à mercredi.