Bobo Dioulasso : Le Ministre Zéphirin Diabré en pèlerin de la paix

Dans le cadre de sa mission de réconciliation nationale et de cohésion sociale, le Ministre d’Etat Zéphirin Diabré a séjourné dans la région des Hauts-Bassins du 26 au 27 février 2021.

Il a mené des activités allant dans le sens de la réconciliation nationale.  Sachant la situation extrêmement grave et préoccupante, il est arrivé dans la ville de Sya (Bobo Dioulasso) pour rencontrer Monseigneur Anselme Titianma Sanon et le chef de canton des Bobos Mandarè. 

Le Burkina Faso qui a longtemps été un modèle de cohésion sociale, a vu des forces obscures qui par des manières subtiles et inavouées sont parvenues à diviser et opposer les communautés burkinabè. 

En mille ans d’existence, le Burkina Faso, composé d’une soixantaine d’ethnies, n’a jamais connu de conflits intercommunautaires, religieux ou régionaux, les burkinabè ont toujours vécu dans la fraternité. Et, depuis cinq ans, le peuple se déchire.

Pour mettre définitivement fin à ce nouveau fléau, le Ministre Zéphirin Diabré a rendu visite à l’Archevêque émérite de Bobo-Dioulasso, Mgr Anselme T. SANON pour s’abreuver de sa longue expérience d’homme de paix et de sagesse. Après un entretien fructueux et franc, il a compris la nécessité de son déplacement pour s’imprégner de la température réelle que vit le peuple burkinabé.

Pour le ministre d’Etat Zéphirin Diabré, il était normal de rendre visite à Monseigneur Anselme Titianma Sanon dans le cadre de la prise de contacts souhaitée par le chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré, en vue de mettre en œuvre le programme et la stratégie devant aboutir aux objectifs de ce nouveau département ministériel. 

Avant de quitter la résidence du sage il a déclaré à la presse qu'il est venu: « s’abreuver à la source de celui qui, de nos contemporains, a eu à un moment donné, à tracer les sillons de la réconciliation nationale. C’est un homme de religion dont les conseils et les bénédictions sont toujours utiles à quiconque entreprend une œuvre. Cela s’ajoutant au rôle qu’il a joué et qui nous avait conduits à la journée du pardon. J’ai jugé opportun de venir le saluer, lui rendre hommage pour l’œuvre de pionnier dont il est l’auteur, et lui expliquer que le travail que je suis entrain de conduire, ne peut que s’inscrire dans la filiation de ce que lui et son équipe du Collège de sages ont eu à faire en son temps. Le temps changeant, des inflexions seront forcément apportées à la trajectoire, surtout qu’il y’a de nouveaux défis qui s’ajoutent. Et c’est pour moi l’occasion de recueillir ses avis et conseils très avisés».

Dans sa mission de réconciliation nationale, il a été reçu ce samedi 27 février 2021 par Sa Majesté Siriki SANOU, Chef suprême des Bobo-Mandarè.

Pour la circonstance, le Chef était entouré de toutes les notabilités de sa cour, des chefs de village et de quartiers, et de Monsieur Amidou Sidibé représentant du Chef de la communauté peuhle. Ce dernier a exprimé la souffrance des Peulhs en matière de cohésion sociale.

Amidou Sidibé représentant du Chef de la communauté peuhle

Pour lui, les terroristes savent jouer sur les failles de l’Etat, et attiser les divisions entre communautés. Les disputes ancestrales, liées à l’accès aux ressources, ont viré aux massacres. Et les Peuls, ce peuple de nomades musulmans, sont suspectés de connivence avec les djihadistes. 

Pour lui, cette visite est à saluer à sa juste valeur. Elle vient donner du baume au cœur à toutes les communautés du Burkina Faso et plus particulièrement à celle des Peulhs qui souffrent de la stigmatisation.  

Le Chef suprême des Bobos-Mandarè

Le Chef suprême des Bobos-Mandarè a félicité le ministre d’État pour sa désignation pour conduire la noble et délicate mission de réconcilier les Burkinabè. Sa Majesté a déclaré qu’il prie Dieu pour que le ministre DIABRE ne connaisse pas la honte dans sa mission.

Saidicus Leberger

Photos: Ilboudo Abdoul Rachid (Stagiaire)