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RADIO TANKONNON

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Présidentielle au Mali : qui pour succéder à IBK ?

Publié par RADIO TAN KONNON sur 4 Mai 2021, 18:15pm

Catégories : #ANALYSE

L’élection présidentielle au Mali aura lieu en mars 2022. A un an de cette échéance cruciale, le paysage politique n’est toujours pas clairement défini. Mais certaines têtes se dégagent nettement du lot. Parmi eux, l’homme d’affaires Aliou Boubacar Diallo et les anciens Premiers ministres Soumeylou Boubèye Maïga, Moussa Mara et Modibo Sidibé. Quels sont les rapports de force actuels entre ces personnalités qui incarnent le changement au Mali ?

Après plusieurs semaines de pression de la part de la communauté internationale, les autorités de la transition malienne ont finalement fixé un calendrier pour les prochaines élections générales. Elles ont décidé que les premiers tours de la présidentielle et des législatives se tiendront le 27 février 2022. Les seconds tours auront lieu respectivement le 13 et 20 mars 2022. Quant au référendum, il est prévu le 31 octobre prochain, et l’élection des conseillers communaux, des cercles, des régions et du District de Bamako, le 26 décembre. Pour les autorités maliennes, le regroupement des scrutins permettra de réduire les coûts et d’éviter une baisse de la participation. Et pour les partenaires internationaux, il faut absolument que ces échéances soient réussies afin de lancer une nouvelle ère démocratique au Mali.

Aliou Diallo en tête des sondages
Principal rendez-vous de cette transition politique, la présidentielle malienne prochaine promet d’être inédite. Pour la première fois de l’histoire du pays, les trois grands partis sont décapités au même moment. D’abord le Rassemblement pour le Mali (RPM) affaibli par la chute d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), le 18 août 2020, à la suite d’une révolte populaire menée par le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP). Ensuite, l’Union pour la république et la démocratie (URD) orpheline de Soumaïla Cissé, décédé le 25 décembre dernier. Le troisième parti est l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adema-PASJ) qui se trouve sans leader capable de rassembler ses membres.

Dans cette désorientation générale, d’autres têtes se dégagent avec assurance parmi une trentaine de potentiels candidats. Il s’agit notamment d’Aliou Boubacar Diallo, président fondateur du parti ADP-Maliba. Selon un sondage du cabinet Statix publié en mars 2020, l’homme d’affaires fait figure de favori pour la prochaine élection présidentielle. Il obtient 27% des intentions de vote au premier tour, devant les anciens Premiers ministres Moussa Mara (17%), Soumeylou Boubèye Maïga (9%), Modibo Sidibé (8%) et Cheick Modibo Diarra (8%). L’ex député et ministre des sports Housseini Amion Guindo arrive sixième avec 5%. Dans un précédent sondage, réalisé en novembre 2020, Aliou Diallo se plaçait déjà deuxième avec 25,5% des intentions de vote au premier tour, juste derrière Soumaïla Cissé (26%).

De la proximité et un ambitieux plan pour le Mali
L’ex député de Kayes réalise ainsi une belle percée, lui qui est entré en politique seulement en 2012. Mais, il avait déjà réussi à surprendre tout le monde en 2018, en terminant troisième de la présidentielle derrière Ibrahim Boubacar Keita et Soumaïla Cissé. Cette position de plus en plus confortable, Aliou Boubacar Diallo la doit sans doute à sa politique du juste milieu, axée sur le rassemblement et le dialogue entre tous les fils et toutes les filles du Mali. Il profite également de sa politique de proximité à travers sa fondation Maliba. Celle-ci réalise de nombreux projets pour l’amélioration des conditions de vie des communautés rurales. Au plan international, Aliou Diallo se présente de plus en plus comme une alternative crédible face à l’incompétence des dirigeants actuels et des partis traditionnels.

Certains espèrent qu’il aura, à la tête du Mali, la même réussite qu’il a dans les affaires avec notamment Hydroma, une compagnie d’exploration de gaz naturel. Reste à voir s’il a l’étoffe pour transposer ce succès d’un domaine à l’autre. Aliou Diallo pourra peut-être compter sur son fameux plan Marshall, qui vise un développement harmonieux des régions du Mali et la création de dizaines de milliers d’entreprises.

SOURCE: VIVREDEMAIN.FR

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