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RADIO TANKONNON

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13 Novembre : «Je ne cautionne pas votre justice», Salah Abdeslam provoque à nouveau la cour d’assises

Publié par RADIO TAN KONNON sur 9 Septembre 2021, 16:58pm

Catégories : #ACTUALITE

© ALAIN JOCARD Ce jeudi, Salah Abdeslam s'est lancé dans un plaidoyer pour trois de ses co-accusés. AFP/Alain Jocard
© ALAIN JOCARD Ce jeudi, Salah Abdeslam s'est lancé dans un plaidoyer pour trois de ses co-accusés. AFP/Alain Jocard

Un débat, très juridique, sur les constitutions de parties civiles s’achève ce jeudi matin lorsque Salah Abdeslam demande la parole. Il se lève et clame : « Est-ce que les victimes qu’il y a eues en Syrie… »

Le président Périès veut couper court à cette nouvelle provocation, par laquelle l’accusé tente de prendre la cour d’assises en otage. « On sort des débats », pose le magistrat. « Laissez-moi terminer ! Est-ce qu’eux pourront prendre la parole ?, s’emporte Abdeslam. Vous dîtes qu’on est présumé innocent alors qu’on subit une sanction avant d’être jugé ! Je ne cautionne pas votre justice. Je veux dire qu’il y a d’autres victimes ! »

« Monsieur Abdeslam, on sort du débat », répète calmement Jean-Louis Périès. En vain. « Ne soyez pas égoïste monsieur le Président, il y a d’autres personnes ici qui veulent m’écouter. Écoutez-moi !, poursuit Abdeslam qui se lance dans un plaidoyer pour trois de ses co-accusés — qui sont notamment jugés pour l’avoir aidé dans sa fuite post 13 Novembre. À Molenbeek, il y a beaucoup de générosité. Mohammed Amri, Hamza Attou et Ali Oulkadi (qu’Abdeslam avait déjà tenté de disculper durant l’instruction) m’ont rendu service alors qu’ils ne savaient pas ce que je faisais de ma vie. Ils étaient au courant de rien. Rien du tout ! Ces gens-là sont en prison alors qu’ils n’ont rien fait ! »

Abdeslam continue à parler mais on ne l’entend plus : le son de son micro a été coupé. Le président Périès reprend la main pour préciser : « Monsieur Abdeslam, vous avez eu cinq ans pour vous expliquer. J’entends que vous voulez le faire aujourd’hui et c’est très bien mais ce n’est pas le moment. » L’audience est suspendue.

Pascale Égré

LE PARISIEN

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