Une démission surprise ce vendredi en RDC : Jean-Marc Kabund, chef du parti présidentiel (UDPS), figure proche du pouvoir en place, a annoncé sa démission de la vice-présidence de l’Assemblée nationale. Un poste qu’il occupait à nouveau depuis environ un an. C’est lui-même qui l’a annoncé sur Twitter après que sa résidence a été prise d’assaut par des éléments de la Garde républicaine dans la nuit du 12 au 13 janvier. Un incident provoqué par une infraction routière.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa
C’est une vidéo datant de mardi qui a provoqué l’indignation sur les réseaux sociaux… Les images montrent des policiers commis à la sécurité rapprochée de Jean-Marc Kabund brutaliser un soldat de la Garde présidentielle assis dans une jeep.
Le conducteur du véhicule a lui-même filmé la scène. Il roulait à contresens, ce qui a provoqué l’ire de Jean-Marc Kabund. Ses gardes ont alors brutalisé le passager, le militaire, jusqu’à lui ravir son arme avant de l’embarquer.
Le lendemain, d’autres militaires de la Garde républicaine ont investi la résidence de Kabund pour une expédition punitive. En son absence, l’intérieur de la villa a été saccagé et sa garde interpelée. Ces violences n’ont été commentées ni par le parti présidentiel, ni par l’Assemblée nationale.
En annonçant sa démission sur Twitter, Jean-Marc Kabund affirme qu’une nouvelle page de l’histoire s’ouvre et que celle-ci s’écrira « avec la sueur de notre front, qui coulera chaque jour qu’on affrontera les brimades, humiliations et tortures ».
Dans l’entourage de Félix Tshisekedi, certaines sources parlent d’une goutte d’eau qui a fait déborder la vase. Jean-Marc Kabund a été le plus grand absent de la récente tournée du président dans la région du Kasaï.
RFI