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Bonjour
Une première rencontre est souvent le fruit d’un hasard et presque toujours un émerveillement du fait de la découverte offerte mais il en est tout autrement d’un rendez-vous qui nous implique.
En effet, ce deuxième post est pour moi celui de l’explication de texte : La pensée en art.
Un rendez-vous, c’est une rencontre choisie avec des attentes non encore exprimées de part et d’autre. Il y a aussi dans cette ou ces attentes tout l’intérêt et l’intrigue de la rencontre à venir, car il s’agit bien d’une histoire en construction, ou du moins des bases de celle-ci.
Le penseur est dans l’histoire collective représenté sous la forme d’un être seul, perdu dans les méandres de ses pensées et face à un dilemme, celui du choix.
La célèbre sculpture, Le Penseur un bronze d'Auguste Rodin en est l'une des plus célèbres. Elle représente un homme nu, symbolisant l'universalité de la pensée, et musclé, liant l'exercice de l'esprit à celui du corps.
Cette pièce qui fût d’abord appelée Le Poète devait représenter Dante devant les portes de l'Enfer, méditant sur son poème.
Devenu la propriété de la ville de Paris grâce à une campagne de souscription organisée par des admirateurs de Rodin, l’œuvre est installée place du Panthéon avant d'être transportée en 1922 à l'hôtel Biron, transformé en musée Rodin.
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Considérée alors comme un symbole de la démocratie, dans un lieu de rassemblement pour les syndicats, la statue indisposait les autorités ; le transfert a lieu alors que le Bloc national est au pouvoir. (Le Penseur — Wikipédia (wikipedia.org)
Cette œuvre par son histoire représente bien à mon sens toute la complexité de l’humanité. Toujours sur le fil du rasoir, devant « choisir pour ne pas subir » dans la conscience du choix qui nous emporte.
Notre choix est le fruit de nos croyances qui nous conditionnent ce qui pose la question du « libre arbitre » dans notre capacité à penser et à choisir librement.
Non pas librement au regard de nos sociétés mais bien face à nous même. La liberté de pensée est à mon sens au même titre que la liberté de croyance une liberté individuelle qui perd toutes légitimités dès l’instant qu’elle est partagée.
Mais alors, comme vivre une liberté de pensée et surtout comment la partager ? Tel est le dilemme de tout penseur.
Salon Art-Expo, Antares Créative Toulouse Mai 2015 - YouTube
Penser, c’est se penser, se questionner, se remettre en question, penser c’est douter quand croire, c’est se libérer de penser dans une croyance rassurante, c’est trouver dans sa croyance les réponses à ses questionnements, c’est se projeter dans un avenir bienveillant puisque rassurant, croire enfin permet de ne plus douter.
Oui, mais alors, qui croire ou en quoi croire ? Tel est la dualité de notre temps.
La question du « Qui a fait quoi, où, quand et pourquoi ? » nous projette dans une histoire aussi vielle que l’humanité et de l’apparition de la vie. Elle questionne notre vision du présent. Elle est la pensée qui va construire notre vie. Elle est le sens de nos actes. Elle est notre guide.
Le « qui » définit notre liberté à penser.
Le « quoi » nous oblige dans nos choix.
Le « ou » nous responsabilise.
Le « quand » nous inscrit dans une histoire commune.
Le « pourquoi » nous renvoi à nous-même.
La boucle est bouclé. Sois-tu crois à une vie que tu subis, sois-tu crois à une vie que tu choisis.
Une fois encore le « Penseur » est confronté à la question du choix.
Faire le choix de croire est une question de tous les instants et qui pose la question de la croyance en elle-même.
« Croire, oui mais jusqu’où ? »
Si la croyance rassure, elle nous enferme dans notre croyance et nous oblige en nous privant de penser par nous-même.
Si la croyance nous aide à nous construire, elle nous limite dans nos choix à être.
Dans mon dernier post j’ai écrit « Les religions comme l’économie divisent, l’art rassemble »
J’ai commencé par croire en mes parents.
J’ai cru en ce que je voyais.
J’ai cru en moi.
J’ai cru en ce que je faisais.
j’ai cru en l’amitié.
J’ai cru en l’amour.
J’ai cru en la valeur du travail.
J’ai cru en …
A force de croire, j’ai fini par douter de la valeur de la croyance.
Croire, OUI.
Croire en soi, en sa capacité à être, à choisir, à aimer, …, à aimer l’autre, à aimer demain, à aimer sans savoir.
Croire, OUI.
Croire pour se construire, pour se comprendre, pour s’apprendre et apprendre.
Croire, OUI.
Croire pour faire confiance, pour avoir confiance, pour aller de l’avant.
Croire, OUI.
Croire pour se libérer de croire.
J’ai choisi de ne plus croire pour ne plus avoir à subir une croyance que je n’ai pas choisi.
J’ai choisi de ne plus croire pour m’obliger dans mes choix.
J’ai choisi de ne plus croire pour mettre ma pensée en accord avec mes actes.
J’ai choisi de ne plus croire pour ne plus avoir à faire semblant.
Les croyances dans la religion et la foi m’ont libéré de leurs croyances.
Les croyances dans le pouvoir et la cupidité m’ont libéré de leurs croyances.
J’ai construit un chemin de croix depuis ma plus tendre enfance.
J’ai cru qu’en croyant, ils me croiraient, il n’en a rien été.
J’ai cru en eux, ils n’ont pas cru en moi.
J’ai cru en la vie et je crois en elle.
Être, oblige à croire en soi pour pouvoir être.
Croire n’est pas se croire, le mal étant souvent pire que le remède.
Les religions comme l’économie divisent, l’art rassemble.
Depuis que le monde est monde, l’humanité au travers de « l’homme » reproduit les même horreurs au nom de leurs croyances, au nom d’une religion, au nom du pouvoir.
L’art, prisme ou réalité.
« L’art, prisme ou réalité » est le titre d’une exposition/évènement coopératif sur lequel je travaille depuis mon retour du Gnanamaya 2022. (Gnanamaya Culture | Facebook)
C’est en janvier 2008, alors en résidence d’artiste pour une durée de six mois que j’ai perçue cette modification de la réalité par le biais de nos perceptions cognitives en art.
Puis en 2011, à l’occasion de la première sélection par un expert, alors « jeune artiste émergent » et de la mise en vente aux enchères de l’une de mes œuvres peintes aux couleurs de « Google ».
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2013 a été l’année de l’écriture du manifeste de « l’ART-UTILE » et de la création d’une exposition d’art-action participative ou le spectateur devenait acteur d’une question de société « Théories du genre ».
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2015 a été celle d’un engagement, celui de la LIBERTE. Une exposition itinérante et participative née d’un post « Si comme moi vous pensez que l’art est écriture, alors je vous invite à produire une œuvre ». En à peine 15 jours au lendemain des attentats de Charlie Hebdo, Paris, ce sont plus de 100 œuvres en provenance du monde entier. (Vimeo
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2016 est la confirmation d’une nouvelle pratique liée à la terre avec une exposition en Tunisie et un travail sur la mémoire éphémère. De là naitra le concept nomade « FAIRE-AVEC ».
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2017, je me résume en une phrase « disparaître pour naître à nouveau » dans l’esprit du cycle de la vie et en référence à une œuvre « Destin » créée en 2008 par suite du suicide d’une amie d’enfance.
2018 est l’année du choix de la « déculturisation radicale est nécessaire » au libre arbitre et le questionnement de l’intelligence avec le concept de la création d’un étalon de l’intelligence afin de sortir « l’homme » de son égo d’être supérieur.
2019, je participe au colloque « Intuition et intelligence dans les arts » avec une proposition d’intervention « « Hu-arting », praxis d’une nouvelle pensée politique »
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2020, année de silence mais pas de l’inaction. Marche silencieuse, EN-VIE, Toulouse
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2021, année de résilience.
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2022, l’année du partage d’une pensée en art.
Une pensée se construit, chemin faisant.
L’éthique, la constance et la résilience sont les armes du penseur.
Dans mon prochain post, « être et paraître » je vais aborder la diffusion de l’œuvre.
A la semaine prochaine.
Auteur: Michel le Karamôgô autodidacte.
Membre de l’Unité de Recherche : Esthétiques et pratiques des arts UR13ES57 de Sousse, Tunisie. (Unité de recherche : Esthétiques et pratiques des arts-Facebook)
Lexique:
- « hu-arting »
Ensemble des études et des actions qui concourent à créer les conditions humaines satisfaisant les besoins sociaux, et les désirs poétiques des auteurs/récepteurs puis à assurer leurs diffusions dans les meilleures conditions de partages.
- « Agor’Art »
Espace public de rassemblement social, politique et mercantile de la cité.
- « IREDI7A »
Institut de Recherche, d’Expérimentation et de Démonstration International en Art.
- Religions.
Pratiques et de croyances en usage dans un groupe ou une communauté.
La religion peut être comprise comme les manières de rechercher — et éventuellement de trouver — des réponses aux questions les plus profondes de l’humanité. En ce sens elle se rapporte à la philosophie.
La question de savoir ce qu’est une religion est une question tellement ouverte qu’il n'y a pas actuellement de définition qui soit reconnue comme valable pour tout ce qu'il est permis aujourd'hui d'appeler religion.
(Religion — Wikipédia (wikipedia.org)
- L’économie de la religion.
L’économie de la religion est une approche qui considère la religion comme un phénomène économique et l'étudie par le prisme de la science économique avec les paramètres de l'offre et de la demande, des prix, du marché etc.
(Économie de la religion — Wikipédia (wikipedia.org))
- Manifeste de l’ART-UTILE
L’Art-Utile est une nouvelle tendance artistique, on s’en rend bien compte puisque, jusqu’à aujourd’hui, personne n’en savait rien et que demain tout y fera référence.
L’Art est Inutile avions nous l’habitude de dire mais c’était faire ignorance de sa présence à nos côtés depuis toujours car l’Art est Utile à ce que nous sommes, des communicants.
Utile car l’Art se pense tout autant qu’il se vit et qu’il aide à exprimer une pensée autant qu’une réflexion. Lorsqu’on en fait une tendance artistique, cela revient à vouloir unifier le Conceptuel à l’Essayiste pour créer un lien entre virtuel et réel.
Le premier se nourrit de son quotidien pour construire mentalement une réflexion qui va prendre vie au fil des échanges et éclore verbalement alors que le second va donner corps au premier en formalisant la « réflexion », en la nommant, en l’exprimant par une œuvre pour finir par s’en approprier le discours et le revendiquer. En cela l’Artiste-Essayiste fait de l’Art-Utile, un Art sujet à débats et utile à la réflexion.
Utile aussi, car dans une structure en dérive, il offre un double discours ou l’intention est abstraite alors que le discours est intentionnel. L’expression et le sujet sont enfin réunis en une même œuvre afin que le regard de celui qui le porte rencontre l’image formalisée de celui qui l’exprime comme des niveaux de strates que l’un et l’autre peuvent partager pour nourrir une réflexion commune.
L’Art devient utile à sa compréhension pour faire sens entre une perception intime et une expression globale. C’est cette volonté de communiquer par l’art qui le rend utile à sa compréhension indépendamment de son expression. De même que l’Art-Utile se libère de l’expression il redéfinit son langage par le choix des couleurs et des formes tout autant qu’il se libère des mots pour reconstruire son propre langage.
L’artiste Conceptuel-Essayiste construit l’image mentale de son œuvre librement et indépendamment de toutes références imposées, c’est en lui qu’il va chercher sa vérité faisant du doute un moteur et du hasard un allié pour mieux se les réapproprier, une fois l’œuvre terminée.
La conscience de ce que nous sommes « des êtres pensant dotés d’intelligence » autorise l’Artiste Conceptuel-Essayiste à faire de l’Art-Utile en se libérant de l’histoire de l’Art pour mieux réinventer les Beaux-arts.