Coupe du monde: Lula refuse de «juger» le choix du Qatar et croit en la victoire du Brésil

Le président brésilien Lula © CARLOS COSTA / AFP

Le président élu du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, a estimé vendredi qu'il n'était plus temps de «juger» le choix du Qatar pour l'organisation de la Coupe du monde de football qui débute dimanche. «Je ne sais pas quel a été le critère pour choisir le Qatar. De toute façon, ce n'est pas à nous de juger le critère. Le choix est fait, c'est décidé», a-t-il déclaré à Lisbonne, à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre Antonio Costa. «Les sélections ont été convoquées, elles ont commencé à s'entraîner. Ce que l’on veut, c'est que les joueurs jouent bien pour nous offrir un spectacle à nous tous», a ajouté M. Lula da Silva.

Depuis sa désignation fin 2010 pour organiser cet événement planétaire, obtenue à la surprise générale aux dépens des États-Unis, le Qatar est en butte à de nombreuses critiques: accusations de corruption pour l'emporter, sort réservé aux travailleurs migrants, respect des droits des femmes et des personnes LGBTQ+, impact environnemental du tournoi...

Sur le plan sportif, le président élu du Brésil a affirmé qu'il croyait «sincèrement» et «humblement» aux chances de son pays de remporter le tournoi. «Vingt ans après, il est temps pour le Brésil d'être à nouveau champion du monde», a-t-il dit lors d'une conférence de presse aux côtés du Premier ministre portugais. «D'abord parce que certaines sélections importantes ne vont pas bien. Deuxièmement, parce qu'un pays quadruple champion n'y va pas, qui est l'Italie. Troisièmement, parce que Cristiano Ronaldo ne joue plus comme il y a quinze ans», a complété l'ancien métallo de 77 ans, faisant sourire M. Costa.

Le chef du gouvernement portugais a pour sa part voulu distinguer le soutien à l'équipe du Portugal des considérations politiques concernant le pays hôte de la Coupe du monde. «Lorsque nous irons là-bas, nous n'irons certainement pas soutenir le régime du Qatar, la violation des droits humains au Qatar ou la discrimination des femmes au Qatar. Non, nous irons soutenir la sélection nationale», a déclaré M. Costa.