Le Musée national de la finisserie du Maroc rouvre ses portes après une rénovation massive

Le collier Bizmoun est le plus vieux bijou du monde.

Le collier Bizmoun

Il est exposé au Musée national de la finisserie à Rabat, au Maroc, un bâtiment qui a rouvert ses portes après des années de rénovation.

Le collier, composé de 32 coquillages perforés, a été retrouvé en 2019 dans la grotte de Bizmoun près d’Essaouira.

« La pièce la plus ancienne exposée ici est le collier Bizmoun, qui est le plus vieux bijou du monde, pas seulement au Maroc, et il remonte à 150 000 ans. Il a été découvert lors de fouilles récentes dans la grotte de Bizmoun près d’Essaouira. Grâce à elle, nous pouvons commencer le chemin de l’enquête et en apprendre davantage sur le développement de la joaillerie historique », explique Fatima Zahra Khlifi, conservatrice au Musée national de la parure.

Le musée a une valeur artistique, culturelle et historique.

Avant d’accueillir des expositions, c’était une résidence princière au 17ème siècle.

Le bâtiment est un musée depuis 1915, et il a été appelé musée Oudaya jusqu’en 2006.

Les travaux de rénovation ont débuté début 2020 et se sont terminés fin 2022.

Maintenant appelé Musée national de la finisserie, le bâtiment a été inauguré début janvier.

Après son ouverture, le roi Mohammed VI du Maroc a fait don de 350 objets de sa collection au musée.

« L’objectif de la restauration et de la réhabilitation du bâtiment était de répondre à toutes les normes appropriées pour l’approbation des expositions du musée et de recevoir des offres, tant au niveau national qu’international, tout en respectant les caractéristiques du bâtiment. Ensuite, il y a eu des ateliers à travers lesquels la sélection, l’inventaire et la maintenance des contenus ont eu lieu afin d’enrichir ces expositions, sans oublier le cadeau du roi Mohamed VI qu’il a mis à notre disposition », explique Zahra Khlifi.

Au total, 8 000 objets sont exposés dans le musée, des bijoux aux costumes, en passant par les sacs, les ceintures et les chaussures.

« Le musée contient des bijoux différents et divers dans son concept global, et il n’inclut pas seulement les bijoux qui ont été utilisés pour la décoration, mais il y a aussi des vêtements, des bijoux pour hommes, dans une exposition variée divisée en cinq parties à travers laquelle nous pouvons en apprendre davantage sur l’histoire de la bijouterie, les outils de fabrication de bijoux et leur développement, l’histoire des costumes marocains et les lieux les plus importants où ils ont été fabriqués, ainsi que les bijoux urbains et ruraux pour hommes et femmes et leurs caractéristiques régionales », explique Zahra Khlifi.

Depuis sa réouverture, le musée a accueilli plus de 11 000 visiteurs quotidiens.

« Je vois que l’endroit représente vraiment l’art marocain, en particulier la métallurgie et le Caftan. C’est un endroit agréable et intéressant à visiter pour les gens qui veulent connaître le patrimoine marocain », explique Hassan Belfakir, visiteur.

Les habitants de Rabat sont également fiers de cet endroit et ont remarqué le lifting.

« Ce musée a fait un excellent ajout à la ville de Rabat et a beaucoup changé », explique Abdelfattah El Aoufir, visiteur.

Selon Mohamed Es-Semmar, historien, le musée national de la parure jouera son rôle dans la préservation du patrimoine culturel marocain.

« Nous ne pouvons pas comprendre le patrimoine matériel sans y ajouter le patrimoine immatériel qui est exposé dans les musées, et la valeur ajoutée que les musées apportent est qu’il complète ce que font les Marocains en général et Rabat en particulier, ou par exemple, en ce qui concerne les musées de la ville », dit-il.

« Cela donne également au touriste qui s’intéresse au tourisme culturel une idée générale de la vie quotidienne de ces siècles passés. »

AP