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L’ouverture officielle des festivals “Ciné Droit libre” et “Dialogue de corps” a eu lieu ce 9 décembre 2023 au “Théâtre Populaire Désiré Bonogo”, à Ouagadougou. Il a été également suivi du concert gratuit de l’artiste Floby.
Par cette cérémonie, la 17e édition du festival “Ciné Droit libre” et la 14e édition de “Dialogue de corps” a été officiellement lancée.
Cette belle cérémonie d'ouverture de Ciné Droit libre donne un aperçu clair de la suite du festival de films sur les droits humains et la liberté d’expression organisé par l’Association Semfilms.
Cette cérémonie d'ouverture a été aussi une très belle occasion pour rendre un hommage mérité à Luc Marius Ibriga par Sagado Nacanabo dans un film.
Nous avions compris qu'il était un homme intègre, sociable, affable, travailleur ; homme de conviction, de valeurs authentiques et d’une probité à toute épreuve, les superlatifs n’ont pas manqué pour magnifier l’homme, tant il a marqué les institutions par ses actions courageuses.
Il a été l’architecte du renouveau de l’organe de contrôle administratif interne devenu, sous son impulsion, l’Autorité supérieure de lutte contre la corruption. Il s'est investi jour et nuit, parfois dans l’adversité, pour sa dynamisation, son implantation et son rayonnement dans le paysage institutionnel burkinabè. Il s'est toujours battu avec courage et dignité pour partager ses connaissances et son savoir-faire.
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Nous avons été agréablement gratifié par “Dialogues de Corps”, un spectacle de danse contemporaine initié par le grand chorégraphe Salia Sanou.
Celui là même qui a crée avec son ami Seydou Boro, le premier Centre de Développement Chorégraphique en Afrique (la Termitière) situé à Ouagadougou depuis 2006.
Un centre qui organise le Festival Dialogue du corps qui intègre l'héritage de la danse africaine et de la dans e contemporaine européenne.
Porté par le Centre de développement chorégraphique (CDC) la Termitière, qui célèbre, chaque année, la danse contemporaine en Afrique. L’édition 2023 a donc mis en lumière la création et la diffusion artistiques.
Elle offre une visibilité aux créateurs émergents du continent et propose des pièces de chorégraphes internationaux.
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Ciné Droit libre se déroule, cette année, autour du thème “Corruption, nouveau terrorisme ?”. Les personnalités invitées et les cinéphiles décrypteront cette problématique à travers la projection de films et des forums.
Il y avait à l’affiche ce soir, le film « L’envoyée de Dieu ». Un court métrage de 23 mn réalisé par la Nigérienne Amina Abdoulaye Mamani qui a mis met le doigt sur le terrorisme, l’un des problèmes qui entravent le développement des États du Sahel.
Dans ce film, une fillette est choisie, au hasard, parmi des filles kidnappées par des terroristes est transformée en kamikaze et soumise à des rites funéraires afin d’accomplir ce que les terroristes appellent injustement “l’œuvre de Dieu”.
Un matin, “l’envoyée de Dieu”, Fatima, 12 ans, est déposée dans le marché d’un village. Portant une ceinture d’explosifs qui devaient exploser dans “10 minutes” et provoquer d’énormes dégâts. Au marché, elle retrouve sa mère. Cette dernière constate le comportement étrange de sa fille. La gamine lui présente les explosifs… Ce fut un film à suspens qui a donné des frayeurs et des pistes à réflexion pour combattre le terrorisme depuis sa racine.
Le coordinateur du festival, Abdoulaye DIALLO lors de son allocution a soutenu que le Ciné Droit libre est le cinéma vu sous le prisme des droits humains et de la liberté d’expression.
Il offre une opportunité unique d'explorer les liens complexes entre la corruption endémique et le fléau du terrorisme qui touche durement le Burkina Faso.
Pour lui, cette 17ème édition de Ciné Droit Libre à Ouagadougou se positionne comme un acteur engagé dans la lutte contre la corruption, exhortant les populations à dire "NON" à cette menace qui sape les fondements de la justice et de la démocratie.
Ciné Droit Libre 2023 ne se limitera pas à la dénonciation de la corruption, il explorera d'autres questions brûlantes telles que les violences nasées sur le genre. les droits de l'enfant, les droits des migrants, la démocratioe et la liberté d'expression.
En conclusion, la cérémonie d'ouverture fut belle et réuissie.
Le constat est clair, le festival Ciné Droit Libre ne cesse de grandir. D’année en année.
Nous vous invitons à écouter l'interview de Monsieur Alioune Tine (Sénégal), parrain de la 17ème édition de Ciné Droit Libre qui porte sur la corruption.
Alioune Tine est un expert indépendant de l'ONU, chargé des droits de l'homme au Mali, un grand défenseur des droits de l'homme depuis plus de 30 ans. Il est un membre très actif de la société civile sénégalaise et fondateur d'Afrikajom Center.
En l'écoutant, vous comprendrez aisement que son engagement pour les causes qu'il estime justes, soutient ses positions et il les assume qu'importe la virulence des réactions qu'elles génèrent. Oui, c'est unfervent militant de la paix et droits humains.
Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon