Selon les derniers chiffres rendus publics par le ministère en charge de l'agriculture, la production céréalière du Burkina Faso pour l'année 2023 s'est élevée à 5.246.405 tonnes, marquant ainsi une augmentation de 4% comparativement à l'année antérieure, offrant une lueur d'optimisme dans le secteur agricole.
/image%2F2577874%2F20231223%2Fob_ee6d1e_mais.jpg)
Cependant, un rapport émanant du Conseil d'administration du ministère de l'Agriculture, des Ressources animales et halieutiques met en lumière un problème inquiétant : malgré cette croissance, le Burkina Faso devrait faire face à un déficit céréalier estimé à environ 600.000 tonnes.
Le ministre de l'Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Ismaël Sombié, a souligné que ces chiffres, bien qu'encourageants, demeurent insuffisants pour satisfaire les besoins alimentaires fondamentaux de la population. Cette insuffisance est en partie attribuée à la situation sécuritaire précaire dans certaines régions du pays ainsi qu'à des conditions climatiques marquées par une pluviométrie irrégulière.
Sombié a également mis en avant la mise en œuvre de la stratégie "offensive agropastorale et halieutique 2023-2025", visant à soutenir les agriculteurs dans leur activité. Cette stratégie a été axée sur l'expansion des terres cultivables, la mobilisation accrue des ressources en eau, et la fourniture de semences, d'intrants agricoles et d'équipements, malgré les contraintes budgétaires notables.
Cette croissance de la production, bien que positive, demeure éclipsée par la réalité d'un déficit alimentaire persistant au sein du pays. Le gouvernement se trouve ainsi confronté à un défi crucial pour répondre aux besoins vitaux de sa population, dans un contexte où les enjeux sécuritaires et climatiques continuent de peser lourdement sur le secteur agricole.
Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon