Accra, Ghana - 25 janvier 2024 - La justice ghanéenne a rendu son verdict ce jeudi 25 janvier 2024, condamnant à mort six individus, dont trois militaires, pour leur implication présumée dans un complot visant à renverser l'État en 2021. L'annonce a été faite par Radio France Internationale (RFI), soulignant l'importance de cette décision qui intervient dans un contexte où la stabilité nationale est considérée comme primordiale.
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Les six hommes, membres d'une organisation connue sous le nom de "Take Action Ghana" (Agir pour le Ghana, ou TAG), ont été reconnus coupables de conspiration visant à organiser des manifestations en vue de renverser le gouvernement. Selon le procureur, des preuves solides ont été présentées, démontrant que les accusés étaient en possession d'armes fabriquées localement, d'armes automatiques et d'engins explosifs improvisés au moment de leur arrestation en 2021.
Le procureur de justice du Ghana, Godfred Yeboah Dame, a qualifié cette condamnation de jugement majeur, soulignant que la Constitution du pays vise à assurer la stabilité nationale et punit sévèrement toute tentative de renversement du gouvernement. « C'est pourquoi le délit de trahison est passible de la peine de mort », a-t-il ajouté lors d'une déclaration après le verdict.
La condamnation à mort au Ghana est réservée aux cas de haute trahison, et cette décision marque un précédent significatif dans l'application de cette peine. La dernière fois qu'une telle sentence a été prononcée et appliquée remonte à 1992, soulignant la gravité des accusations portées contre les membres de TAG.
Cette affaire met en lumière la ferme volonté des autorités ghanéennes de protéger la stabilité de l'État et de réprimer toute tentative visant à perturber l'ordre constitutionnel. Les condamnations à mort suscitent souvent des débats sur la peine capitale et soulèvent des questions sur son application dans des affaires de haute trahison. Les autorités ghanéennes se trouvent désormais face à la responsabilité de faire respecter la décision de justice tout en veillant au respect des droits de l'homme et des principes juridiques internationaux.
Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon