/image%2F2577874%2F20240116%2Fob_e73953_symbole-de-la-justice.jpeg)
Le procès en diffamation intenté à l'encontre de l'écrivain professionnel Adama Siguiré par la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B) a été reporté au 29 janvier 2024. La chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance Ouaga I était déjà comble à 8 heures du matin en prévision de l'ouverture du procès, malgré le nombre important de personnes encore à l'entrée. Adama Siguiré, le prévenu, se tenait parmi les spectateurs, éloigné du box des accusés.
La présence marquée de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) se faisait sentir à divers endroits, que ce soit à l'extérieur du palais de justice, à l'entrée ou à l'intérieur de la salle d'audience.
Adama Siguiré, vêtu d'un Faso Dan Fani aux rayures blanches et rouges, a été appelé à la barre pour répondre des accusations de diffamation. Ces accusations reposent sur des déclarations faites sur sa page Facebook, où il aurait affirmé que la CGT-B aurait reçu des fonds de l'impérialisme dans le but de déstabiliser la Transition.
Devant le tribunal, les avocats de Siguiré ont sollicité le renvoi du dossier, arguant qu'il s'agit d'une citation directe nécessitant une date ultérieure prévue à cet effet. Les avocats de la CGT-B, partie plaignante, ont consenti à cette requête, et le tribunal a fixé la nouvelle audience au 29 janvier 2024.
Les représentants de la CGT-B ont exprimé leur désir d'obtenir des preuves matérielles corroborant les allégations de Siguiré selon lesquelles ils auraient reçu des fonds pour déstabiliser la Transition. Me Prosper Farama, l'un des avocats de la CGT-B, a expliqué aux médias que leurs clients avaient saisi la justice après avoir été critiqués lorsqu'ils ont exprimé leur intention d'organiser une manifestation. Farama a souligné l'importance du respect de l'État de droit et a mentionné que certaines déclarations, notamment celles d'Adama Siguiré, étaient particulièrement graves.
En plus de cette affaire, Adama Siguiré doit comparaître à nouveau le 19 janvier 2024, cette fois-ci poursuivi par le journal d'investigation l'Événement pour diffamation.
RADIO TANKONNON