Appel à la préservation des traditions et à l'engagement communautaire : Bassolma Bazié exhorte les Burkinabè à embrasser leurs valeurs ancestrales

Le ministre d’État Bassolma Bazié

Dans un discours empreint de solennité et de conviction, le ministre d’État chargé de la Fonction publique, Bassolma Bazié, a lancé un appel vibrant aux citoyens burkinabè pour qu'ils redécouvrent et vivent ouvertement les pratiques liées aux traditions et aux coutumes, dans un effort concerté pour restaurer l'identité culturelle du pays et contrer les effets néfastes de leur marginalisation.

Lors de la première journée promotionnelle des fruits du Ziro, tenue le 16 mars 2024, M. Bazié a exprimé son inquiétude quant à la perte progressive des repères culturels au sein de la société burkinabè. Il a souligné l'importance de renouer avec les traditions ancestrales, affirmant que l'oubli de celles-ci a engendré un sentiment de déracinement et de honte chez de nombreux Burkinabè.

« Aujourd’hui, nous donnons l’impression de ne ressembler à personne parce que nous nous sommes assis sur nos traditions. Nous les avons piétinées. Nous nous sommes comportés autrement », a déclaré le ministre d’État, dont les propos ont été diffusés dans une vidéo par son service de communication.

Le ministre a insisté sur la nécessité d'inculquer aux générations actuelles le respect et l'attachement aux coutumes et aux valeurs héritées de leurs ancêtres. À cet égard, il a salué l'initiative du président Ibrahim Traoré d'instituer le 15 mai comme journée d'hommage à ces valeurs ancestrales, appelant à une reconnaissance publique et ouverte de celles-ci.

« Nous tenons à poser des actes comme ça de façon officielle, parce que parfois, quand on voit des gens repartir vers les traditions, ils repartent comme si c’étaient des objets de honte. Ils se cachent pour y aller. Si ce n’est pas la nuit, ils n’y partent pas. Et pourtant le jour, chacun donne l’impression que ce sont des lieux où il ne faut pas aller. Or, la nuit, nous partons tous. Justement voilà pourquoi je dis qu’il faut qu’on arrête de se mentir », a expliqué avec passion Bassolma Bazié.

Le ministre a également souligné l'importance de l'engagement communautaire dans la préservation de la sécurité et de la cohésion sociale. Il a appelé chaque citoyen à assumer sa responsabilité dans la protection de la communauté, soulignant que la sécurité ne devrait pas être uniquement la prérogative des Forces de défense et de sécurité.

« Quelqu’un ne doit pas arroser son champ, cultiver son champ ou récolter ces produits en ayant peur. (…) Nous tous qui sommes ici, des enfants jusqu’aux personnes âgées, chacun doit se considérer comme VDP », a-t-il exhorté.

Enfin, Bassolma Bazié a invité les communautés à faire preuve de vigilance et à rejeter toute collusion avec l'ennemi, soulignant l'importance de traiter avec sévérité ceux qui trahissent la sécurité collective.

Cet appel fervent à la préservation des traditions et à l'engagement communautaire résonne comme un rappel puissant de l'importance vitale de l'identité culturelle et de la solidarité collective dans la construction d'un Burkina Faso fort et résilient.

Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon