Les médecins des hôpitaux publics du Kenya ont entamé leur septième jour de grève nationale, un geste de protestation empreint de détermination face à une série de revendications non résolues.
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Au cœur de leur mécontentement, figurent des demandes essentielles telles qu'une couverture médicale exhaustive pour les praticiens, une révision à la hausse des salaires de base des médecins et la réintégration des confrères précédemment suspendus de leurs fonctions.
Ces grévistes insistent, notamment, sur la concrétisation des engagements contenus dans la convention collective établie en 2007, suite à une grève marathon de 100 jours. Ce mouvement de protestation passé avait malheureusement conduit à une pénurie de soins, causant le décès de plusieurs individus faute d'accès aux traitements nécessaires.
L'onde de choc de cette grève résonne à travers tout le pays, laissant de nombreux patients dépourvus de soins ou contraints de se voir refuser l'admission dans les établissements hospitaliers du Kenya, en Afrique de l'Est.
Josephine Njeri, patiente de l'éminent hôpital national Kenyatta (KNH), a exprimé son désarroi après avoir attendu en vain pendant une demi-journée sans recevoir les soins requis.
"Je suis présente ici depuis 8 heures ce matin. On nous a instruits de patienter en raison de l'absence des médecins. Nous sommes en attente depuis l'aube", a-t-elle déploré.
Selon les chiffres fournis par les responsables syndicaux, pas moins de 4 000 médecins se joignent actuellement au mouvement de grève. Ces professionnels de la santé ont choisi de ne pas tenir compte de l'ordonnance émise par un tribunal du travail, enjoignant la suspension du mouvement en vue d'entamer des négociations avec les instances gouvernementales.
Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon