Assises Nationales de la Transition : Une nouvelle ère pour le Burkina Faso

Ouagadougou, le 25 mai 2024 - Dans une atmosphère empreinte de solennité et d’anticipation, les Assises nationales sur la suite de la Transition se sont ouvertes et refermées en une seule journée, marquant un tournant décisif pour l'avenir politique du Burkina Faso. Les forces vives de la nation, rassemblées à Ouaga 2000, ont opté pour une prolongation de la transition de cinq ans, une décision scellée par la signature de la Charte de la Transition modifiée par le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré.

Colonel Moussa Diallo - Président du Comité National d'Organisation des Assises Nationales

Une ouverture marquée par l’engagement et l’espoir
Dès les premières heures de ce jour historique, le quartier de Ouaga 2000 a vibré sous l'élan patriotique de milliers de Burkinabè venus manifester leur soutien à la Transition et à son leader. Les slogans clamant "IB au pouvoir sans délai" et "Prolonger le mandat de IB pour 10 ans" ont résonné dans les rues, traduisant un désir ardent de stabilité et de continuité dans la lutte contre le terrorisme.

Le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Émile Zerbo, a ouvert les Assises en insistant sur l'importance de cet événement pour l'avenir du pays. "Les efforts entrepris pour équiper et renforcer notre armée ont produit des effets probants qui rendent irréversible la reconquête intégrale de notre territoire", a-t-il déclaré, soulignant la nécessité d'un cadre consensuel et légal pour poursuivre ces efforts.

Le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Émile Zerbo

Des débats fructueux et des décisions cruciales
Les discussions ont été marquées par la participation de diverses forces vives de la nation, représentant un large éventail de perspectives sociopolitiques. En dépit de l'absence de certains partis politiques, notamment ceux de l'ex-majorité présidentielle sous Roch Marc Christian Kaboré, les débats ont été riches et constructifs.

"Nous avons rendez-vous avec l’histoire (…) C’est pourquoi nous devons taire nos divergences... pour préserver l'essentiel", a affirmé Émile Zerbo, appelant à l'unité nationale face aux défis actuels. Cette exhortation à l'unité a trouvé un écho favorable parmi les participants, qui ont finalement adopté la prolongation de la transition de cinq ans à compter du 2 juillet 2024.

LE CAPITAINE IBRAHIM TRAORE AUX ASSISES NATIONALES

La signature de la Charte de la Transition modifiée
Le moment culminant de ces Assises a été la signature de la Charte de la Transition modifiée par le capitaine Ibrahim Traoré. Cette nouvelle Charte introduit plusieurs innovations majeures, reflétant la volonté de répondre aux défis actuels tout en préparant le terrain pour une transition réussie vers un régime démocratique stable.

Parmi les changements notables, la prolongation de la transition de cinq ans permettra de consolider les efforts de stabilisation et de reconstruction. Le statut du président de la Transition évolue également : Ibrahim Traoré devient le Président du Faso, Chef de l’État et Chef suprême des Armées, renforçant ainsi l’autorité et la légitimité de la tête de l'exécutif.

Vers des élections libres et équilibrées
Une autre innovation majeure de la Charte est l’éligibilité du Président du Faso, du Premier ministre et du Président de l’Assemblée législative de Transition aux élections présidentielles, législatives et municipales qui seront organisées pour mettre fin à la Transition. Cette mesure vise à assurer une continuité politique et à permettre aux architectes de la Transition de poursuivre leur œuvre de reconstruction nationale dans le cadre d’un mandat démocratique.

"La nation, ce n’est pas Ibrahim Traoré ; on l’aime ou ne l’aime pas, on doit aimer notre nation", avait déclaré Pr Abdoulaye Soma lors des débats, rappelant que l’objectif ultime de ces Assises est la sauvegarde de l’intérêt national.

Une nouvelle page de l’histoire du Burkina Faso
Alors que le crépuscule enveloppait la capitale burkinabè, les Assises nationales se sont clôturées sur une note d’optimisme et de détermination. Les conclusions adoptées et les recommandations formulées tracent une feuille de route claire pour les cinq prochaines années, marquant une nouvelle page de l’histoire du Burkina Faso.

Le capitaine Ibrahim Traoré, désormais Président du Faso, est confronté à un défi colossal : mettre en œuvre les décisions issues de ces Assises et conduire le pays vers une stabilité durable, tout en préparant les conditions pour des élections libres et transparentes. Le peuple burkinabè, uni dans sa diversité, a montré une fois de plus sa résilience et sa détermination à surmonter les épreuves pour bâtir un avenir de paix et de prospérité.

Ces Assises nationales resteront gravées dans les annales de l’histoire du Burkina Faso comme un moment de convergence des aspirations nationales et de renforcement de la souveraineté. L'espoir est désormais permis, et l'engagement collectif ouvrira, sans nul doute, la voie à une ère nouvelle pour ce pays fier et résilient.

Saidicus Leberger

Pour Radio Tankonnon