Crise au Soudan : Les États-Unis appellent à un arrêt immédiat des ventes d'armes

Une alarme retentissante a été lancée par les États-Unis, exhortant tous les pays fournissant des armes aux belligérants soudanais à mettre fin à leurs ventes d'armes, mettant en garde contre une répétition de l'histoire sombre du Darfour, où un génocide a eu lieu il y a deux décennies.

L'ambassadrice des USA auprès de l'ONU, Linda Thomas-Greenfield

Lors d'une réunion d'urgence à huis clos du Conseil de sécurité des Nations unies, l'ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield a tiré la sonnette d'alarme, déclarant que la ville d'El Fasher, dernier bastion non tenu par des forces paramilitaires au Darfour, était au bord du précipice d'un massacre à grande échelle. Elle a imploré tous les pays de considérer cette situation comme une crise de proportions épiques nécessitant une action immédiate et concertée.

Les États-Unis ont été rejoints dans leur appel par l'ambassadeur adjoint de Grande-Bretagne, James Kariuki, qui a souligné que le Soudan ne pouvait se permettre une escalade supplémentaire dans un conflit déjà meurtrier.

La situation au Darfour est devenue critique, avec des informations crédibles faisant état de l'incursion des forces paramilitaires soutenues par des milices alliées dans plusieurs villages à l'ouest d'El Fasher, avec une attaque imminente sur la ville elle-même.

L'ampleur potentielle de cette tragédie est effroyable, menaçant la vie de millions de personnes qui vivent à El Fasher ainsi que des centaines de milliers de réfugiés soudanais qui ont trouvé refuge dans la ville.

Thomas-Greenfield a lancé un appel pressant aux forces paramilitaires et gouvernementales rivales pour qu'elles mettent fin au siège d'El Fasher et s'engagent dans des négociations directes pour désamorcer la violence et permettre un accès sans entrave à l'aide humanitaire.

La crise au Soudan a éclaté en avril 2023, lorsque les tensions longtemps contenues entre l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah Burhan, et les forces paramilitaires du FSR, commandées par Mohammed Hamdan Daglo, ont éclaté en violents affrontements dans la capitale, Khartoum.

La communauté internationale a condamné la poursuite des ventes d'armes aux belligérants, en violation flagrante de l'embargo sur les armes imposé par l'ONU pour mettre fin au conflit. Les États-Unis ont promis de maintenir la pression sur tous les acteurs impliqués, exhortant les puissances régionales à cesser de soutenir les parties belligérantes.

Les horreurs du conflit au Darfour, où jusqu'à 300 000 personnes ont été tuées et des millions déplacés, restent gravées dans les mémoires, rappelant la nécessité urgente d'une action internationale concertée pour mettre fin à la violence et à la souffrance humaine insoutenable.

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