Dans un souci de préserver la vitalité et la pérennité du paysage médiatique burkinabè, le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) a réuni, ce lundi, les figures de proue du secteur médiatique privé ainsi que les représentants des organisations professionnelles des médias. L'objectif de cette rencontre d'une importance capitale était d'adresser la question brûlante de la situation fiscale précaire qui menace l'existence même de plusieurs entreprises de presse privées.
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Présidant cette assemblée cruciale, le président du CSC, Monsieur Idrissa Ouédraogo, a souligné avec gravité l'urgence de la situation. "La fermeture de médias pour défaut de paiement des impôts constitue une situation intenable qu'il nous incombe de résoudre de toute urgence", a-t-il déclaré, dépeignant ainsi la gravité de la crise à laquelle sont confrontés de nombreux acteurs de la presse.
Face à cette réalité préoccupante, les participants, conscients de l'impératif d'agir rapidement, ont fait montre d'une grande pertinence en proposant diverses pistes de solution. Parmi les idées évoquées, l'apurement des dettes de l'État envers les médias a été soulevé, offrant ainsi un répit financier bienvenu pour ces entreprises déjà fragilisées. De même, l'appel à une approche plus compréhensive et flexible de la part des services fiscaux dans le processus de recouvrement des taxes a été unanimement plébiscité, offrant ainsi une bouffée d'oxygène aux médias en difficulté.
Le président du CSC a salué la qualité et la pertinence de ces propositions, annonçant la mise en place immédiate d'un comité dédié à la rédaction d'un document synthétisant ces idées novatrices, en vue d'initier un processus de résolution efficace et concerté.
Il est à noter que des cas concrets, tels que la fermeture temporaire de médias emblématiques tels que Savane FM et L'Événement, ont été évoqués lors de cette réunion. Leur fermeture par les autorités fiscales, suivie de leur réouverture ultérieure, illustre la gravité de la situation et l'impératif d'agir de manière décisive pour préserver la liberté et la diversité de la presse au Burkina Faso.
En conclusion, cette réunion historique marque une étape cruciale dans la recherche de solutions durables pour garantir la viabilité économique des médias privés, tout en préservant leur rôle essentiel dans la promotion de la liberté d'expression et du pluralisme démocratique.
Saidicus leberger
Pour Radio Tankonnon