Ouagadougou célèbre la richesse de ses traditions : Le Festival International des Instruments et Danses Traditionnels (FITO)

Le mardi 24 mai 2024, le musée national de Ouagadougou a ouvert ses portes à la deuxième édition du Festival international des instruments et danses traditionnels (FITO), une initiative orchestrée par l’Association la Source. Ce festival, qui se déroule du 24 au 26 mai, vise à mettre en lumière la richesse et la diversité des instruments de musique et des danses traditionnelles, souvent méconnus du grand public.

Prestation de la communauté kal-tamasheq

Une ode à la tradition
Sous le patronage du ministre en charge de la Culture, représenté par le président du conseil d’administration de l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication, Yemboini Pascal Thiombiano, le FITO s'annonce comme un vibrant hommage aux traditions culturelles burkinabè. Lors de la cérémonie d'ouverture, Marc Koussoubé, promoteur du festival, a souligné l'importance de cet événement. "Nous avons constaté qu’il y a des instruments de musique et des pas de danses traditionnels qui ne sont pas connus du grand public. C’est pourquoi nous organisons ce festival pour les mettre en exergue 72 heures durant", a-t-il déclaré.

Un programme riche et varié
Le festival propose un programme riche et diversifié. Les visiteurs peuvent s’attendre à des prestations de troupes de danses traditionnelles, des démonstrations d’instrumentistes talentueux, ainsi que des spectacles d’artistes locaux. En outre, des expositions au sein du musée national permettent aux festivaliers de découvrir une variété d'instruments de musique traditionnelle, chaque pièce racontant une histoire unique et reflétant la diversité culturelle du Burkina Faso.

Pascal Yemboani Thiombiano, représentant le ministre en charge de la Culture

La culture au service de la cohésion sociale
Lors de son allocution, Pascal Thiombiano, enturbanné pour l'occasion par la communauté Kal-Tamasheq, a exprimé son enthousiasme et son soutien pour le festival. Il a déclaré que de telles initiatives culturelles sont essentielles pour le développement de la paix et de la cohésion sociale, particulièrement dans le contexte actuel du Burkina Faso. "La culture est un facteur de paix et de cohésion sociale, des aspects importants pour le Burkina Faso dans le contexte actuel", a-t-il affirmé. Il a également félicité les organisateurs pour leur dévouement et a assuré le soutien continu de son ministère.

Honneur aux communautés
Cette édition du FITO rend hommage à toutes les communautés burkinabè, avec une mention spéciale pour la communauté Kal-Tamasheq, qui a répondu à l'invitation avec une grande mobilisation. Ibrahim AG Attahir, représentant de cette communauté, a exprimé sa gratitude et son honneur de participer à cet événement. "C’est un honneur et une occasion offerts aux Burkinabès de comprendre la culture de Kal-Tamasheq, une communauté qui est assez souvent confondue aux Peules alors qu’il y a une grande différence", a-t-il expliqué.

Pour approfondir cette compréhension, une conférence publique est prévue, offrant une plateforme pour discuter des particularités de la culture Kal-Tamasheq et pour dissiper les confusions fréquentes avec les Peules. Cette initiative pédagogique souligne l'engagement du FITO à favoriser un dialogue interculturel enrichissant et à promouvoir une meilleure connaissance des diverses cultures présentes au Burkina Faso.

Une célébration vivante et engagée
Le FITO 2024 n'est pas seulement une célébration des traditions musicales et dansantes; c'est aussi une affirmation de l'identité culturelle et une plateforme de partage et d'échange. Les participants ont l'opportunité de se plonger dans un univers de sons et de mouvements, de découvrir des instruments uniques comme le balafon, le djembé, et le kora, et de s'émerveiller devant des danses traditionnelles qui racontent l'histoire et les coutumes des différentes communautés du pays.

Un avenir prometteur
En s'engageant à promouvoir et à préserver les traditions culturelles, le FITO joue un rôle crucial dans la sauvegarde du patrimoine immatériel du Burkina Faso. Marc Koussoubé et son équipe de l'Association la Source montrent la voie en organisant un festival qui non seulement divertit, mais aussi éduque et unit.

En conclusion, la deuxième édition du Festival international des instruments et danses traditionnels de Ouagadougou se présente comme une fête riche en couleurs et en sons, célébrant la diversité et la richesse des cultures burkinabè. À travers des performances captivantes et des expositions instructives, le FITO rappelle à tous l'importance de la culture comme ciment de la société, capable de renforcer la paix et la cohésion sociale dans un pays en quête de stabilité. Cette initiative prometteuse, soutenue par des institutions et des communautés locales, est une lueur d'espoir et un exemple inspirant de la manière dont la culture peut transformer et enrichir nos vies.

Saidicus Leberger

Pour Radio Tankonnon