Ouagadougou, Burkina Faso – Dans une lettre datée du 11 juin 2024, adressée au Président du Conseil Constitutionnel, Harouna Dicko, juriste et homme politique, a exprimé de sérieuses préoccupations concernant les modifications récentes apportées à la Charte de la Transition. M. Dicko estime que ces changements compromettent la légitimité des investitures présidentielles suite aux coups d'État, et violeraient plusieurs dispositions de la Constitution de 1991, notamment les articles 37, 44 et 152.
Conflit entre la Charte et la Constitution
Selon Harouna Dicko, les révisions de la Charte de la Transition posent un risque majeur de supériorité de celle-ci sur la Constitution. Il insiste sur le besoin de maintenir la primauté de la Constitution et de respecter strictement les dispositions constitutionnelles régissant les investitures présidentielles. Ce conflit apparent, selon lui, menace la stabilité constitutionnelle et la légitimité du pouvoir au Burkina Faso.
Appel au Président du Conseil Constitutionnel
Dans sa lettre, M. Dicko appelle le Président du Conseil Constitutionnel à intervenir pour assurer que la Constitution reste le document suprême de la nation. Il met en avant les dispositions constitutionnelles qui stipulent que l’investiture du Président du Faso doit être réservée à la personne élue à l'issue d'un scrutin présidentiel, mené au suffrage universel direct, égal et secret.
Enjeux pour la stabilité et la légitimité
Harouna Dicko soulève des questions essentielles pour la stabilité du pays et la légitimité des autorités. En contestant les modifications de la Charte de la Transition, il vise à garantir que toute investiture présidentielle respecte les processus électoraux établis par la Constitution de 1991. Ces préoccupations interviennent dans un contexte de tensions politiques accrues et de défis constants pour la gouvernance au Burkina Faso.
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Note aux lecteurs : Harouna Dicko, connu pour son engagement en faveur de la légalité constitutionnelle, a été un acteur clé dans la défense des droits démocratiques au Burkina Faso. Sa récente intervention souligne l'importance de respecter les processus constitutionnels, même en période de transition politique.