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La Coordination Provinciale de la Veille Citoyenne du Houet exige la fermeture de l'Ambassade Française et le départ des diplomates

Publié par RADIO TAN KONNON sur 28 Juin 2024, 14:16pm

Catégories : #ACTUALITE

Le 28 juin 2024, la ville de Bobo-Dioulasso a été le théâtre d'une déclaration retentissante. La Coordination Provinciale des Associations de la Veille Citoyenne du Houet a tenu une conférence de presse, au cours de laquelle elle a formulé des demandes sans précédent : la fermeture immédiate de l’ambassade de France, de l’Institut français et le départ de tous les diplomates français du territoire burkinabè. Cette prise de position marque une escalade dans les tensions diplomatiques entre le Burkina Faso et la France, et reflète une montée en puissance des sentiments souverainistes et panafricanistes dans la région.

La Coordination Provinciale de la Veille Citoyenne du Houet
La Coordination Provinciale de la Veille Citoyenne du Houet

Une conférence de presse chargée d'émotion et de détermination
La conférence de presse s'est déroulée dans une atmosphère chargée d'émotion et de détermination. Les représentants de la coordination, rassemblés devant une foule de journalistes, ont exprimé sans détour leur mécontentement face à ce qu'ils perçoivent comme une ingérence persistante de la France dans les affaires internes du Burkina Faso. Le porte-parole de la coordination, Joseph Bado, a été particulièrement virulent dans ses propos, dénonçant l'acharnement des autorités françaises à déstabiliser non seulement le Burkina Faso, mais aussi les autres membres de l'Alliance des États du Sahel (AES).

Les revendications initiales et leur évolution
Initialement, la coordination se contentait d'exiger le retrait de l'ambassade française de son emplacement stratégique, à proximité immédiate de la présidence du Faso. Cependant, au cours de la conférence de presse, les conférenciers ont durci leur position, réclamant désormais la fermeture totale de l'ambassade française, de l'Institut français, ainsi que le départ de tous les diplomates français du pays.

Cette évolution dans les revendications témoigne d'un sentiment croissant d'injustice et de frustration parmi les membres de la coordination. "Nous ne pouvons plus tolérer la présence d'une puissance étrangère qui complote continuellement pour semer le chaos dans nos États," a déclaré Joseph Bado. "La dynamique enclenchée par les trois chefs d'État de l'AES est irréversible, et il est temps pour la France de reconnaître cette réalité et de faire preuve de retenue."

Le contexte géopolitique et historique
Cette déclaration intervient dans un contexte géopolitique particulièrement tendu. Les relations entre le Burkina Faso et la France, autrefois caractérisées par une coopération étroite, sont aujourd'hui marquées par des accusations mutuelles et une méfiance croissante. La montée des mouvements souverainistes et panafricanistes dans la région du Sahel a considérablement modifié le paysage politique, mettant en lumière les aspirations des peuples à une véritable indépendance et à une gestion autonome de leurs affaires.

L'Alliance des États du Sahel, qui regroupe plusieurs nations de la région, dont le Burkina Faso, le Mali et le Niger, incarne cette nouvelle dynamique. Les dirigeants de l'AES, résolus à renforcer leur coopération et à réduire leur dépendance vis-à-vis des anciennes puissances coloniales, ont suscité l'ire de certains acteurs internationaux, notamment la France, qui voit ses intérêts stratégiques menacés.

Les accusations portées contre la France
Les conférenciers de la Coordination de Veille Citoyenne du Houet n'ont pas mâché leurs mots en accusant la France de chercher à déstabiliser les États de l'AES. "Nous assistons à un acharnement systématique de la part des autorités françaises pour maintenir une emprise néocoloniale sur nos pays," a affirmé Joseph Bado. "Ils complotent nuit et jour pour plonger nos États dans le chaos, afin de préserver leurs intérêts économiques et géopolitiques."

Ces accusations font écho à une série de critiques récurrentes formulées par divers acteurs de la société civile et des milieux politiques burkinabè. La présence militaire française dans la région, sous le couvert de la lutte contre le terrorisme, est souvent perçue comme un moyen de perpétuer une forme de tutelle post-coloniale. "Il est grand temps que la France comprenne que notre époque de soumission est révolue," a martelé un autre conférencier.

Les réactions et implications
La prise de position de la coordination provinciale ne manquera pas de provoquer des réactions variées, tant au niveau national qu'international. Les autorités françaises n'ont pas encore officiellement réagi à ces demandes, mais il est fort probable que cette déclaration enflamme davantage les tensions diplomatiques entre les deux pays. En outre, les implications économiques et culturelles d'une fermeture de l'ambassade et de l'Institut français seraient considérables, affectant les échanges et les coopérations dans de nombreux domaines.

Les observateurs politiques s'accordent à dire que cette situation requiert une approche diplomatique prudente et réfléchie. "Nous sommes à un moment critique où le dialogue et la négociation sont essentiels pour éviter une escalade incontrôlable," a commenté un analyste. "Il est impératif que les autorités burkinabè et françaises trouvent un terrain d'entente pour apaiser les tensions et assurer la stabilité de la région."

Conclusion
La déclaration de la Coordination Provinciale des Associations de la Veille Citoyenne du Houet constitue un moment décisif dans les relations tumultueuses entre le Burkina Faso et la France. En exigeant la fermeture de l'ambassade française et le départ des diplomates, les membres de la coordination expriment un rejet clair de toute forme de tutelle étrangère et réaffirment leur volonté de souveraineté nationale.

Il reste à voir comment cette situation évoluera et quelles seront les réponses des différentes parties prenantes. Une chose est certaine : la voix de la société civile burkinabè, incarnée par la coordination provinciale, continuera de résonner avec force, appelant à une indépendance réelle et à une gestion autonome des affaires nationales, dans le respect des aspirations légitimes des peuples du Sahel.

Saidicus Leberger

Pour Radio Tankonnon 

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