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RADIO TANKONNON

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Un coup dur pour Orano au Niger : Le permis d'exploitation d'Imouraren retiré

Publié par RADIO TAN KONNON sur 21 Juin 2024, 20:41pm

Catégories : #AFRIQUE

Niamey, NigerLe groupe nucléaire français Orano, qui exploite des gisements miniers au Niger depuis plus de cinq décennies, fait face à une décision majeure et contestée. Les autorités de transition nigériennes ont annoncé jeudi le retrait du permis d'exploitation pour le site d'Imouraren, un coup dur pour l'entreprise française et pour les relations économiques entre la France et le Niger.

Logo Orano
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Contexte et décision des autorités nigériennes
Les autorités nigériennes ont justifié cette décision en déclarant qu'Orano n'avait pas repris les travaux d'exploitation sur le site d'Imouraren dans un délai de trois mois, une condition stipulée pour la conservation du permis. Cette annonce a été faite alors que Niamey avait menacé de remettre ce permis dans le domaine public si les conditions n'étaient pas respectées.

Dans leur communiqué, les autorités de transition ont précisé : « Le groupe nucléaire français Orano n'a pas respecté le délai imparti pour la reprise des travaux d'exploitation sur le site d'Imouraren. Par conséquent, le permis d'exploitation est désormais caduc et le site sera réintégré dans le domaine public. »

Réaction d'Orano
Orano a rapidement contesté cette décision. Dans un communiqué, le groupe a rappelé que les activités avaient bel et bien repris depuis la réouverture du site le 4 juin dernier. « Nous avons lancé les travaux de préparation conformément aux attentes du ministère nigérien des mines. Nous contestons fermement cette décision qui ne reflète pas la réalité de nos opérations sur le terrain, » a déclaré un porte-parole d'Orano.

Importance du site d'Imouraren
Le site d'Imouraren est crucial non seulement pour Orano mais aussi pour le Niger. C'est l'un des plus grands gisements d'uranium au monde, avec des réserves estimées à 200 000 tonnes selon des chiffres de l'agence d'approvisionnement d'Euratom (ESA) de 2021. L'uranium, élément clé pour la production d'énergie nucléaire, représente une ressource stratégique pour le pays et une source de revenus importante.

Historique de la présence d'Orano au Niger
Orano, anciennement connu sous le nom d'Areva, exploite des sites miniers au Niger depuis 1971. L'entreprise a joué un rôle majeur dans l'extraction d'uranium dans la région, contribuant de manière significative à l'économie locale. Orano exploitait jusqu'à récemment trois sites au Niger : Cominak, fermé en 2021, Somaïr près de la ville d'Arlit, et Imouraren.

En 2021, les deux mines en exploitation ont enregistré une production de 2 186 tonnes d'uranium. Le retrait du permis d'Imouraren pourrait avoir des répercussions importantes sur la production globale d'uranium d'Orano et sur l'économie nigérienne.

Implications et perspectives
La décision de retirer le permis d'Imouraren pourrait avoir des conséquences diplomatiques et économiques. Elle intervient dans un contexte de tensions entre la France et plusieurs pays africains sur des questions de souveraineté et de ressources naturelles. Pour le Niger, cette décision pourrait être perçue comme une affirmation de sa volonté de contrôler et de gérer de manière autonome ses ressources stratégiques.

Pour Orano, la perte du site d'Imouraren représente un défi majeur. Le groupe devra naviguer dans ce climat incertain, potentiellement en cherchant des recours légaux ou en négociant avec les autorités nigériennes pour rétablir son permis d'exploitation.

En conclusion, le retrait du permis d'exploitation d'Imouraren par les autorités nigériennes marque un tournant significatif dans les relations économiques entre le Niger et Orano. Ce développement souligne l'importance cruciale de la gestion des ressources naturelles et des relations diplomatiques dans le contexte des industries extractives. Alors que les deux parties cherchent des moyens de résoudre ce conflit, l'avenir de l'exploitation de l'uranium au Niger reste incertain, avec des implications potentiellement vastes pour la région et au-delà.

Saidicus Leberger

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