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Le procès en appel de Vincent Dabilgou : Une nouvelle étape dans une affaire épineuse

Publié par RADIO TAN KONNON sur 23 Juillet 2024, 09:33am

Catégories : #ACTUALITE

Ouagadougou, 22 juillet 2024 Le procès en appel de Vincent Dabilgou, ancien ministre des Transports et président du parti Nouveau Temps pour la Démocratie (NTD), ainsi que d'autres accusés, s’est ouvert ce lundi à la Cour d’appel de Ouagadougou. Cette affaire, qui a déjà suscité beaucoup d'intérêt et de controverses, entre dans une nouvelle phase judiciaire, promettant des débats houleux et des révélations potentiellement décisives.

L’ex ministre Vincent Dabilgou
L’ex ministre Vincent Dabilgou

Les accusations portées contre les accusés
Dans cette affaire complexe, Vincent Dabilgou n’est pas le seul à se retrouver sur le banc des accusés. Jean Gabriel Seré, ex-Directeur Administratif et Financier (DAF) du ministère des Transports; Ousmane Sigué, comptable-matière au ministère des Transports; Minata Coulibaly, responsable commerciale de la Société Green Energy; Malik Kouanda, ex-Directeur Général (DG) de la Société du Patrimoine Ferroviaire du Burkina (SOPAFER-B) et Alhoussaïni Ouédraogo, ex-DAF de la Société Ildo Oil, sont également jugés pour des faits de « complicité de financement occulte de parti politique et complicité de blanchiment de capitaux ».

La stratégie de la défense et les réactions de la cour
Lors de l'ouverture du procès, les avocats de la défense ont tenté de faire renvoyer le dossier, invoquant divers motifs, notamment l'absence de témoins clés. Cependant, la Cour d'appel a décidé d'enrôler le dossier, jugeant que les éléments disponibles étaient suffisants pour poursuivre les débats.

Après la lecture des charges retenues contre eux, la Cour a demandé à Vincent Dabilgou et ses co-accusés d'expliquer les raisons de leur désaccord avec le jugement rendu en première instance par le Tribunal de grande instance de Ouagadougou, qui les avait condamnés.

Les déclarations de Jean Gabriel Seré
Le premier accusé à être appelé à la barre fut Jean Gabriel Seré, l'ex-DAF du ministère des Transports. Interrogé par la Cour sur les raisons de son appel, son avocat a pris la parole pour défendre son client. Selon l'avocat, Jean Gabriel Seré n'a pas bénéficié de l'excuse absolutoire prévue par l'article 335-1 du Code pénal lors du jugement en première instance. Cet article permet d'excuser un accusé qui reconnaît sa culpabilité et collabore pleinement à la manifestation de la vérité, ce qui aurait dû exonérer M. Seré de toute peine.

Jean Gabriel Seré a également évoqué une dénonciation impliquant le ministre Vincent Dabilgou, expliquant qu'un accord avait été conclu entre eux, mais que ce dernier n'avait pas été respecté. En réponse aux questions des avocats de Vincent Dabilgou, M. Seré a admis ne pas avoir de preuves matérielles, telles que des signatures, pour démontrer que le ministre avait directement pris de l'argent, précisant qu'il avait reçu des instructions orales.

Le cas d’Ousmane Sigué
L’audience a ensuite repris avec l’accusé Ousmane Sigué, jugé en appel pour détournement de biens publics et enrichissement illicite. Le déroulement de ce segment du procès sera crucial pour comprendre l’étendue des pratiques illégales au sein du ministère des Transports et l’implication potentielle des différents acteurs.

Les enjeux du procès en appel
Le procès en appel de Vincent Dabilgou et des autres accusés est d’une importance capitale pour plusieurs raisons. D’une part, il s’agit de faire la lumière sur des allégations graves de corruption et de financement occulte, qui touchent les plus hautes sphères du pouvoir et de l’administration burkinabè. D’autre part, ce procès est perçu comme un test de l’indépendance et de l’efficacité du système judiciaire du pays dans la lutte contre l’impunité et la corruption.

Réactions et perspectives
La suspension des activités de Vincent Dabilgou en tant que ministre des Transports a déjà eu des répercussions significatives sur le secteur des transports au Burkina Faso. La crédibilité et la transparence des institutions sont en jeu, et les citoyens attendent avec impatience de voir comment cette affaire sera résolue.

En conclusion, le procès en appel de Vincent Dabilgou et de ses co-accusés est un événement majeur qui pourrait avoir des répercussions profondes sur la politique et la gouvernance au Burkina Faso. Alors que les débats se poursuivent, il est essentiel que la justice soit rendue de manière équitable et transparente, afin de renforcer la confiance du public dans le système judiciaire et de promouvoir une culture de responsabilité et d’intégrité dans la gestion des affaires publiques.

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