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RADIO TANKONNON

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Les Gouvernements du Burkina Faso, du Mali et du Niger dénoncent fermement le soutien de l’Ukraine au terrorisme au Sahel devant le Conseil de sécurité de l’ONU

Publié par RADIO TAN KONNON sur 21 Août 2024, 07:17am

Catégories : #ACTUALITE

Dans une prise de position sans précédent, les Gouvernements des trois pays de la Confédération des États du Sahel (AES) – Burkina Faso, Mali, et Niger – ont adressé une lettre conjointe au Président du Conseil de sécurité des Nations Unies, dénonçant ce qu'ils qualifient de « soutien ouvert et assumé » du Gouvernement ukrainien au terrorisme international, en particulier dans la région du Sahel. Cette démarche diplomatique marque une escalade dans les tensions entre ces États sahéliens et l'Ukraine, mettant en lumière des allégations graves et sans précédent.

Les Chefs d’Etat de l’AES
Les Chefs d’Etat de l’AES

Une accusation d'une extrême gravité : L'implication ukrainienne dans les attaques terroristes au Sahel

Les chefs de la diplomatie burkinabè, malienne et nigérienne se disent « désagréablement surpris » par les propos tenus par Monsieur Andry Yusov, Porte-parole de l'Agence ukrainienne de renseignement militaire. Selon la lettre conjointe, ce dernier aurait avoué l'implication de l’Ukraine dans des attaques terroristes survenues au Mali les 24, 25 et 26 juillet 2024. Ces assauts, qualifiés de « lâches, traitres et barbares », ont coûté la vie à plusieurs membres des Forces de Défense et de Sécurité maliennes à Tinzawatène, dans le nord du Mali, tout en causant des dégâts matériels significatifs.

La dénonciation des trois États africains ne s'arrête pas à ces seules déclarations. Ils soulignent que les propos du porte-parole ukrainien ont été corroborés par Monsieur Yurii Pyvovarov, Ambassadeur de l'Ukraine au Sénégal, qui aurait « ouvertement et sans la moindre équivoque » exprimé le soutien de son pays au terrorisme international, avec un accent particulier sur la région du Sahel. Le contenu de cette lettre conjointe, révélateur d’une situation particulièrement tendue, évoque également les menaces émises par ces hauts responsables ukrainiens, qui auraient publiquement annoncé d'autres « résultats » à venir.

Une condamnation sévère de la part des Gouvernements sahéliens

Les termes employés par les ministres des Affaires étrangères des trois États sahéliens ne laissent place à aucune ambiguïté. Ils affirment que ces déclarations constituent non seulement une ingérence étrangère dans les affaires intérieures de leurs pays, mais, plus grave encore, un soutien officiel et explicite du Gouvernement ukrainien au terrorisme, en violation flagrante des principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies.

« Ces actes constituent également une violation de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de nos États », déclarent les signataires. Ils qualifient les actions ukrainiennes d'agression caractérisée et demandent au Conseil de sécurité de prendre des mesures appropriées face à ce qu'ils considèrent comme un danger immédiat pour la paix et la sécurité internationales. Pour les Gouvernements du Burkina Faso, du Mali, et du Niger, l'Ukraine se positionne désormais comme un État sponsor du terrorisme, menaçant directement non seulement la stabilité de la région du Sahel, mais également celle du continent africain dans son ensemble.

Une demande claire au Conseil de sécurité des Nations Unies

Conscients du rôle central du Conseil de sécurité dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales, les trois Gouvernements sahéliens exhortent cet organe à prendre ses responsabilités face à ce qu'ils qualifient de choix délibéré de l'Ukraine de soutenir le terrorisme. Ils rappellent que ce fléau, sous toutes ses formes et manifestations, est unanimement condamné par la communauté internationale.

Les signataires de la lettre appellent à des sanctions contre les actions subversives de l'Ukraine, estimant que celles-ci renforcent les groupes terroristes opérant en Afrique et constituent une preuve supplémentaire de l'implication de sponsors étatiques étrangers dans l’expansion du terrorisme dans la région du Sahel. « Ces actes d'agression, loin d'atteindre leur objectif, renforcent au contraire l'engagement et la détermination du Burkina Faso, de la République du Mali et de la République du Niger à poursuivre avec plus de vigueur leur marche résolue vers le raffermissement de leur souveraineté », peut-on lire dans la missive.

Un contexte géopolitique en pleine mutation

Cette dénonciation officielle intervient dans un contexte géopolitique où les États du Sahel, réunis au sein de la Confédération des États du Sahel (AES), cherchent à renforcer leur autonomie et à se prémunir contre les ingérences extérieures. La montée en puissance de ces nations sahéliennes sur la scène internationale, en particulier dans leur lutte contre le terrorisme, s'accompagne d'une volonté claire de dénoncer tout soutien, direct ou indirect, aux groupes armés qui déstabilisent leur région.

La lettre conjointe envoyée au Conseil de sécurité des Nations Unies pourrait marquer un tournant dans les relations entre l'Afrique et l'Ukraine, à un moment où cette dernière cherche des soutiens internationaux dans le cadre de son propre conflit interne. La situation soulève également des questions sur l'implication de puissances étrangères dans les conflits en Afrique et sur les conséquences que cela pourrait avoir pour la stabilité du continent.

Un appel à la vigilance de la communauté internationale

Au-delà de la dénonciation, les Gouvernements du Burkina Faso, du Mali et du Niger appellent la communauté internationale à faire preuve de vigilance face à ce qu'ils considèrent comme une nouvelle forme de menace contre la paix mondiale. Ils réitèrent leur engagement à défendre leur souveraineté et à protéger leurs populations contre toute forme de déstabilisation, quelle qu'en soit l'origine.

Pour ces États, le soutien présumé de l'Ukraine au terrorisme constitue un casus belli qui pourrait avoir des répercussions graves sur les relations internationales et sur l'effort global de lutte contre le terrorisme. Ils appellent donc à une réaction ferme et immédiate du Conseil de sécurité, afin de prévenir une escalade de la violence dans une région déjà lourdement affectée par les conflits.

Une situation à suivre de près

La situation au Sahel demeure volatile, et les accusations portées contre l'Ukraine ajoutent une nouvelle dimension à un conflit complexe. Les prochaines étapes dépendront largement de la réponse de la communauté internationale, et en particulier du Conseil de sécurité des Nations Unies, à cette plainte formelle. Quelles que soient les suites données à cette affaire, il est clair que la région du Sahel continuera d'être un point focal des préoccupations en matière de sécurité internationale, avec des implications potentiellement vastes pour la politique mondiale.

Dans l'immédiat, les populations du Burkina Faso, du Mali et du Niger attendent avec anxiété de voir si les appels de leurs gouvernements seront entendus, et si des mesures concrètes seront prises pour protéger la région des influences extérieures nuisibles. La lettre conjointe des ministres des Affaires étrangères des trois pays sahéliens au Président du Conseil de sécurité des Nations Unies pourrait bien être le prélude à une nouvelle phase dans la lutte contre le terrorisme en Afrique, marquée par une vigilance accrue contre toute forme de soutien aux groupes armés terroristes opérant dans la région.

Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon 

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