Durant trois semaines, Ouagadougou a été le théâtre d’une transformation significative et prometteuse pour une cohorte de militaires et paramilitaires en fin de carrière. La capitale burkinabè a accueilli la 14e session de formation professionnelle en agropastoral et halieutique, marquant un tournant dans la reconversion professionnelle des forces armées nationales. Ce programme, mené par le Cabinet d’Ingénierie pour le Développement (CID), a permis à 80 militaires retraités de se préparer à une nouvelle carrière, éloignée du fracas des armes, mais tout aussi noble et cruciale pour le développement économique et social de la nation.
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Une formation polyvalente et complète
Les participants, porteurs de projets ambitieux dans les domaines agropastoral et halieutique, ont reçu une formation intensive et diversifiée. Pendant trois semaines, ils ont été initiés à l’aviculture, l’embouche bovine et porcine, la production végétale céréalière (mil, sorgho, et maïs), la culture de rente (sésame et arachide), la culture maraîchère (tomate et oignon), ainsi que la culture fruitière (tangelo, papaye et mangue). Cette formation, mêlant théorie et pratique, a été dirigée par Ibrahim Sori, le directeur général du CID, qui a souligné l’importance des sorties terrain pour une compréhension pragmatique des techniques enseignées.
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Un soutien Indéfectible des autorités
Le vendredi 2 août 2024, la clôture de cette session de formation a été marquée par une cérémonie empreinte de fierté et d’espoir. Karim Ouattara, directeur général de la Maison de l’Entreprise du Burkina Faso et parrain de cette édition, a exprimé son engagement à soutenir cette initiative. « Cette formation permettra à tout le personnel qui est en phase d’aller à la retraite de pouvoir contribuer au développement économique et social de notre nation », a-t-il déclaré. M. Ouattara a également promis des formations complémentaires en entrepreneuriat, offertes gracieusement, afin de renforcer les compétences de ces nouveaux entrepreneurs.
Le Colonel Major Soyo Palé, représentant le secrétaire général du ministère de la défense, a pour sa part insisté sur l’importance de la reconversion des militaires. « C’est un dispositif mis en place à la faveur de la politique de reconversion du personnel des forces armées nationales. Ces nouveaux impétrants sont prêts à se donner une nouvelle vie à travers d’autres domaines », a-t-il affirmé. Il a exhorté les diplômés à tirer pleinement parti des connaissances acquises et à devenir des modèles de réussite dans le secteur agropastoral et halieutique.
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Des perspectives encourageantes et des défis à relever
Les participants, désormais armés de nouvelles compétences, envisagent l’avenir avec optimisme. Toutefois, ils n’ont pas manqué de formuler des doléances à l’attention de leur hiérarchie. Ils ont suggéré d’initier cette formation trois ans avant la date de départ à la retraite et d’augmenter le nombre de bénéficiaires, afin de permettre à un plus grand nombre de militaires de profiter de cette opportunité de reconversion.
Cette formation s’inscrit dans une vision plus large de développement économique durable, où chaque individu, quelle que soit son ancienneté dans les forces armées, peut continuer à contribuer à la prospérité de la nation. La reconversion agropastorale et halieutique des militaires retraités à Ouagadougou représente ainsi un exemple éloquent de la manière dont des initiatives bien pensées et soutenues peuvent transformer des vies et renforcer le tissu économique et social du Burkina Faso.
Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon