Sous le patronage éminent du Ministère de l'Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques (MARAH), l’École Nationale de Formation Agricole (ENAFA) de Matourkou va vibrer du 26 au 28 septembre 2024 au rythme de l’édition des "72 H de l’élève agronome".
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Plus qu'un simple événement académique, cette rencontre annuelle est devenue une institution, un espace où se mêlent réflexion, innovation et engagement pour un avenir agricole prometteur au Burkina Faso. Placée sous le thème ambitieux : "Offensive agro-pastorale et halieutique dans un contexte de défi sécuritaire : Contribution des agents d’appui-conseil et des entreprises agricoles pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire au Burkina Faso", cette édition réuni stagiaires, enseignants, partenaires et invités pour trois jours de dialogue constructif sur l'avenir de l'agriculture dans un pays en quête de résilience et de sécurité alimentaire.
Un engagement déterminé des élèves agronomes pour l’avenir
Dès l'entame de cette édition, l’atmosphère était imprégnée de gravité et de solennité, marquée par le discours émouvant du délégué des stagiaires de l’ENAFA. À travers des mots lourds de sens, il a rappelé la responsabilité qui pèse sur les épaules de cette génération d’agronomes. « Nous sommes les gardiens de l’avenir agricole du Burkina Faso », a-t-il déclaré avec une ferveur manifeste, faisant écho aux attentes croissantes qui pèsent sur la jeunesse agricole face aux défis économiques et sécuritaires.
Le jeune délégué a promis l’engagement indéfectible des stagiaires à devenir des agents du changement, capables de transformer les réalités rurales et d’apporter des solutions innovantes aux problématiques liées à la sécurité alimentaire.
Le représentant du ministre de l’Agriculture, présent pour honorer cette rencontre, a salué cet engagement, soulignant l'importance de l’agriculture comme pilier stratégique du développement national.
Le directeur de l’ENAFA, les entreprises partenaires telles que Nafaso, Faso Nafa, et d’autres personnalités influentes, ont tous réitéré leur soutien à cette jeunesse ardente, décidée à faire avancer la cause agricole du Burkina Faso. L’élève agronome, a-t-il été rappelé, est non seulement un technicien du secteur rural, mais aussi un acteur politique, social et économique, un leader potentiel capable de conduire la nation vers l’autosuffisance alimentaire dans un contexte marqué par des crises multiples.
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Un parrainage inspiré par la vision d’un Burkina innovant
Le parrain de cette édition, une figure de proue du développement agricole burkinabè, a su galvaniser les esprits en prononçant un discours riche en inspiration. « Vous êtes les architectes de la future souveraineté alimentaire du Burkina Faso », a-t-il lancé, encouragé par les regards attentifs des élèves.
Son discours a puisé dans l’héritage de Thomas Sankara, grand visionnaire de la révolution burkinabè, pour rappeler que l’agriculture doit être une priorité stratégique, et que l’innovation est la clé pour résoudre les problèmes complexes qui assaillent le pays.
Reprenant les mots de Sankara, il a exhorté les jeunes agronomes à "inventer le futur", à transcender les défis actuels pour poser les jalons d’une agriculture moderne, durable et équitable.
Le parrain a également souligné l’importance de la synergie entre les acteurs du développement agricole, exhortant les élèves à s’entourer d’esprits créatifs et persévérants, tout en cultivant la solidarité et le travail en équipe.
Il a, de plus, mis en lumière la nécessité d'intégrer les nouvelles technologies au service de l'agriculture, non seulement pour accroître la productivité, mais aussi pour renforcer la résilience des populations rurales face aux impacts du changement climatique et des crises sécuritaires.
Le rôle central du Docteur Compaoré dans l’essor agricole
À ce parrainage mémorable s’est ajouté le discours du co-parrain, le Docteur Compaoré, Directeur du Bureau des Grands Projets, qui a su captiver l’audience avec sa vision stratégique.
Selon lui, le Burkina Faso est à un tournant décisif, et l'agriculture en est le moteur principal. Il a insisté sur la nécessité pour les jeunes agronomes de l’ENAFA d’embrasser cette réalité avec audace et détermination.
« La souveraineté alimentaire du Burkina Faso repose sur vos épaules », a-t-il affirmé, insistant sur l'impératif de transformer les systèmes agricoles pour qu’ils soient à la hauteur des attentes d’un peuple en quête d’autosuffisance alimentaire.
Le Dr Compaoré a conclu en soulignant l’importance d’une collaboration active entre les institutions publiques, le secteur privé et les jeunes, afin de bâtir un avenir agricole fondé sur l'innovation et la durabilité.
L’ENAFA : Un pilier essentiel du secteur agricole national
Loin de se limiter à un cadre académique, l’ENAFA de Matourkou s’affirme de plus en plus comme une institution au service du développement rural. Le Directeur de l’école, Docteur Issa Woni, n’a pas manqué de rappeler que cet événement annuel incarne la mission première de l’école : former des agronomes aptes à relever les défis pressants du monde rural burkinabè. "L'ENAFA n’est pas seulement un lieu d’apprentissage, c’est une forge où naissent les solutions pour l'avenir agricole de notre pays", a-t-il déclaré avec force, avant de souligner l’engagement indéfectible de l’école à soutenir les politiques publiques agricoles.
Selon lui, "la formation d’agents d’appui-conseil compétents est la pierre angulaire de la transformation agro-pastorale et halieutique du Burkina Faso".
Durant les trois jours de l’événement, les stagiaires auront l’opportunité de démontrer leur savoir-faire à travers des activités diverses : conférences, ateliers, tables rondes, toutes orientées vers une professionnalisation accrue des futurs agronomes.
Parmi les thèmes abordés, la professionnalisation des agents d’appui-conseil, l’innovation technologique en milieu rural et l'intégration des jeunes dans les chaînes de valeur agro-pastorales ont particulièrement retenu l’attention des participants.
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L’apport des partenaires et la synergie d’acteurs
La réussite des "72 H de l’élève agronome" n’aurait pas été possible sans la contribution des entreprises partenaires, telles que Nafaso, Faso Nafa, Sodibo, Idéal, Lonab et bien d’autres.
Ces dernières ont profité de cette plateforme pour partager leurs expériences et promouvoir leurs initiatives en faveur du développement agricole. Leur soutien, qu’il soit financier ou technique, a renforcé l’idée que la réussite de l’agriculture burkinabè repose sur une synergie d’acteurs engagés, tous unis par un objectif commun : atteindre la souveraineté alimentaire dans un contexte marqué par l’insécurité.
L’École Nationale des Eaux et Forêts de Dinderesso, invitée d’honneur de cette édition, a également apporté une contribution précieuse aux discussions, en partageant son expertise en gestion durable des ressources naturelles. Cette collaboration interinstitutionnelle est apparue comme un modèle de coopération, démontrant que les défis du secteur agricole ne peuvent être surmontés qu'en travaillant de concert, dans une vision intégrée et globale du développement rural.
Une jeunesse déterminée à bâtir un avenir prospère
Au terme de cette édition, une chose est claire : la jeunesse agricole du Burkina Faso est prête à relever le défi de la souveraineté alimentaire. Forte de l’appui de ses partenaires et guidée par des leaders visionnaires, elle s'affirme comme un moteur essentiel de la transformation socio-économique du pays. Le chemin vers l’autosuffisance alimentaire est encore long, mais les jeunes agronomes de l’ENAFA ont prouvé qu'ils étaient déterminés à s’engager pleinement pour bâtir un avenir meilleur pour leur nation.
Dans un contexte où l’insécurité menace non seulement la stabilité du pays, mais aussi son potentiel de développement agricole, ces jeunes agronomes se dressent comme une réponse concrète aux défis actuels. Ils ne se battent pas seulement pour nourrir leur peuple, mais pour garantir aux futures générations un avenir d’abondance et de prospérité. "La souveraineté alimentaire du Burkina Faso ne sera plus un rêve lointain, mais une réalité tangible, portée par cette jeunesse audacieuse et innovante", a conclu le représentant du ministre, plein d'espoir.
Ainsi, les "72 H de l’élève agronome" ne sont pas seulement un événement annuel, mais une véritable offensive pour la transformation de l’agriculture burkinabè, une aventure collective qui mobilise une nation entière pour son avenir alimentaire.
Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon